La cata Bundu : le Sieraléonais a peut-être grillé sa dernière cartouche
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Depuis la mi-temps de Zakaria Bakkali à Bruges, on a rarement vu prestation aussi délicate que celle de Mustapha Bundu ce vendredi à Charleroi.
Il y a d'abord l'aspect offensif : monté au jeu, on l'imagine, pour faire la différence aux avants-postes, Mustapha Bundu aura manqué presque toutes ses tentatives - seul un centre, après avoir réussi à prendre le meilleur sur Joris Kayembe peu après son entrée, aura atteint les abords du rectangle. Lent, emprunté, techniquement brouillon, Bundu n'aura à peu de choses près rien amené, et son compteur statistique reste bloqué à zéro.
Cependant, l'animation offensive anderlechtoise aura été globalement médiocre et Bundu n'est pas le seul à avoir peiné. "On essaie toujours de jouer offensivement, mais aujourd'hui, ça ne s'est pas passé au mieux", reconnaissait Paul Mukairu. Le problème est que Bundu aura également pêché derrière : c'est sa perte de balle qui est fatale au RSCA, une passe dans l'axe complètement manquée à destination de Josh Cullen. "Je ne pointerai personne du doigt, c'est un échec collectif", soufflait l'Irlandais. "Ce n'est pas ça qui nous coûte le match". Le problème est que techniquement, si.
La phase du but ne doit jamais arriver
Mustapha Bundu est également cité lors de la conférence de presse de Vincent Kompany, mais le coach d'Anderlecht évite bien logiquement de pointer l'ailier sieraléonais du doigt. "Non, je n'en ai pas parlé après le match, parce que l'après-match est pour la discussion collective. Il y a tout le temps en semaine après pour discuter des erreurs collectives", tempère-t-il.
"L'analyse de cette phase, elle est facile, ce qui est difficile est de faire en sorte que ça ne se reproduise plus. Parce que ce genre de phases, ça ne doit jamais arriver, et ça commençait déjà à arriver durant ce match avant la phase du but", pointe Kompany. "On défendait dans notre rectangle ou presque".
Reste que Bundu aura probablement droit à sa causerie. Pour cette montée absolument calamiteuse, mais aussi pour savoir ce qui peut bien diable se passer dans la tête de l'achat le plus cher de l'été dernier au RSCA. Jamais les observateurs n'ont vu sur les terrains belges celui qui illuminait le championnat danois (10 buts, 12 assists) et que Vincent Kompany affirme avoir vu réussir des gestes "de classe mondiale". Les supporters, eux, perdent totalement patience. Il faudra briller pour se faire pardonner ...
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