Walfoot en Russie - 10 : Miracle à Rostov

Walfoot en Russie - 10 : Miracle à Rostov
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La folie continue. Alors qu'on pensait devoir faire nos bagages en même temps que les Diables, nous irons bien à Kazan pour affronter le Brésil. Récit de quelques jours entre Rostov et Moscou...

Vous trouvez que le but d'Adnan Januzaj a changé beaucoup de choses pour les Diables, qui se retrouvent dans le tableau le plus compliqué ? Imaginez pour nous. D'une villégiature tranquille à Moscou, votre serviteur passe à plusieurs jours de train au total, d'abord pour Rostov-sur-le-Don, près de la frontière ukrainienne, puis pour Kazan, à l'Est de Moscou. Heureusement, cette fois, plus de frontière biélorusse pour nous ralentir...

La Russie fête sa qualification

Mais première étape, donc : Rostov-sur-le-Don. Un train que nous prenons en pleine heure cruciale pour tout le pays : la Russie est en train de tenir en échec l'Espagne. Le match est péniblement suivi sur les écrans de téléphone malgré la connexion hésitante dans les wagons, la tension est palpable et permet immédiatement de rapprocher tout le monde au sein du compartiment.

Quand vient la séance de tirs au but, les sauts de réseau forcent à opter pour la radio, et même en russe, nous comprenons qu'Akinfeev réalise des exploits. L'Espagne est éliminée. Direction le wagon-restaurant pour fêter ça.

L'ambiance est indescriptible : « Pivo ! Pivo ! » (bière en russe), crie un costaud supporter russe qui distribue des canettes à tout le monde. Ca chante, ça se serre dans les bras, ça discute énormément avec les nombreux étrangers – quelques Belges, mais aussi des Japonais, des Indiens et surtout ces Anglais et ces Colombiens qui pensaient tous jouer à Rostov et n'ont pas réussi à revendre leur ticket... mais préfèrent en rire.

Comme lors de notre précédent trajet, les Russes sont heureux et fiers de pouvoir discuter avec des étrangers - et encore plus après plusieurs bières. Le restaurant devait fermer à minuit ; il fermera finalement vers 2 heures du matin. Nous arrivons à Rostov vers midi, peu reposés...

Après Kaliningrad, Rostov-sur-le-Don manque elle aussi un peu de charme dans son architecture mais a pour elle... le Don : le fleuve borde le stade et la ville, une belle plage de sable accueille les quelques baigneurs qui profitent des 30 degrés bien sonnés. Pour la quatrième fois, c'est donc sous un soleil de plomb qu'aura lieu la fanwalk... cette fois plus maigre, les Belges étant peu nombreux pour ce huitième. Peu importe : ceux qui sont là sont des acharnés et on voit à peine la différence !

Malheureusement, les Diables, eux, auraient bien eu besoin d'un peu plus de bruit dans le stade pour se réveiller. Les encouragements russes (« Belgiya! Belgiya! ») ne suffisent pas : on croit au cauchemar quand le Japon mène 0-2. Pour mon premier Mondial, je m'imagine déjà vivre la plus grande désillusion de l'histoire du football belge – pas le genre de moment dont je rêvais.

Méconnaissables, les titulaires souffrent-ils... du repos accordé par Martinez, qui a en quelque sorte coupé le rythme ? Peut-être. Fellaini et Chadli, qui ont disputé le match face à l'Angleterre, apportent en tout cas de l'impact dès leur entrée... et prolongent notre séjour. J'exulte, avant de m'excuser auprès des journalistes japonais à mes côtés, restés très dignes. Mais le soulagement est palpable chez tous les confrères : l'aventure continue. Brésil-Belgique vendredi à Kazan : le match de leur vie... et peut-être bien de la nôtre.

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