Interview L'icône d'Anderlecht et analyste, Philippe Albert, parle du malaise : "La quatrième place serait déjà un succès"

Malik Hadrich
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L'icône d'Anderlecht et analyste, Philippe Albert, parle du malaise : "La quatrième place serait déjà un succès"
Photo: © Photonews
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Cela fait cinq matchs de rang qu'Anderlecht n'a plus gagné. Le niveau de jeu est désastreux et aussi à côté du terrain, il y a une tonne de problèmes. Nous avons sondé Philippe Albert, après le match contre Saint-Trond. Il ne voit pas d'un bon œil la suite des opérations !

Le match contre STVV était un passage à vide circonstancié. "Oui, il y avait beaucoup de blessés et de suspendus. Le début de match était encore intéressant. Mais, par la suite, les Mauves ont connu des difficultés. Il n'y avait pas de créativité. Offensivement, ils n'ont pas créé d'occasion. Anderlecht est malade !" commence Albert pour Walfoot.be.

Quelles sont les solutions, Philippe Albert ?

"Avec Kums et Trebel, tu as quand même un peu plus d'expérience, de vision du jeu et de capacités créatives. Sans eux, il n'y avait vraiment personne pour donner la dernière passe. Si tu demandes à des joueurs comme Gerkens et Lokonga de prendre en main le milieu de terrain, c'est difficile. En ce moment, c'est vraiment faible. Ils ne peuvent pas jouer de la sorte en Play-offs 1 où chaque match sera très compliqué."

Vanhaezebrouck commence même à craindre une non-qualification européenne.

"Il est simplement réaliste. Selon moi, Bruges va devenir champion. Charleroi et Gand vont lutter pour les deuxième et troisième places. La quatrième position serait déjà un succès pour Anderlecht. Si les Mauves se qualifient pour l'Europe, ce serait déjà très bien dans ces circonstances."

Avez-vous déjà vu pire à Anderlecht ?

"Normalement, tu parles du titre avec Anderlecht. Mais avec le noyau que Vanhaezebrouck a - sûrement quand il manque quelques joueurs -, tu ne peux pas viser plus haut qu'une quatrième place."

Selon Albert, Vanhaezebrouck est réaliste quand il parle de la quatrième place

La créativité mise à part, il y aussi le problème des attaquants...

"En effet. Le départ d'Hanni est le plus gros problème. Offensivement, ils sont nulle part. Ils n'ont pas de joueurs qui peuvent forcer quelque chose avec une action offensive. Ensuite, Teodorczyk ou Ganvoula offrent peu de choses."

Est-ce un cadeau empoisonné pour les jeunes ?

"Non, je ne pense pas. Ils vont acquérir de l'expérience et pour eux, il n'y a aucune pression. Vanhaezebrouck l'a bien fait comprendre. Des garçons comme Spajic, Dendoncker, Kums, Trebel... doivent prendre leurs responsabilités. Si ils le font, il n'y a pas de problème et ils peuvent même encore être troisièmes."

Même troisième... Il s'agit quand même d'Anderlecht.

"Oui mais tu ne peux pas ambitionner plus. Ils doivent créer une ambiance de groupe. Ils doivent aussi marquer et ne pas encaisser car ces dernières semaines, ça a vraiment été dramatique."

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