Interview (Exclusif) Le Standard, Gand, son arrivée à Anderlecht, Ole Martin Årst se confie : "Ce jour-là, les supporters du Standard m'ont fait pleurer"
Photo: © photonews
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A l'occasion de la rencontre entre le Standard et La Gantoise, dimanche, Walfoot.be a eu l'occasion de s'entretenir avec l'ancien attaquant encore très apprecié dans les deux clubs, Ole Martin Årst. Le Norvégien a ouvert la boîte à souvenirs.
Ce dimanche, le Standard foulera la pelouse de Sclessin pour la dernière fois de l'année civile lors de la venue de La Gantoise. A l'heure d'évoquer les joueurs ayant porté les couleurs des deux clubs, plusieurs noms reviennent, comme Gunther Schepens, Ivica Dragutinovic, Mustapha Oussalah, Dieumerci Ndongala, Mbaye Leye ou, plus récemment, Julien De Sart. Cependant, l'un d'eux a probablement marqué l'histoire des deux Matricule un petit peu plus que les autres : Ole Martin Årst.
Cette semaine, Walfoot.be a eu l'occasion de s'entretenir avec l'ancien international norvégien (22 sélections), qui n'a certainement pas été oublié dans les travées de Sclessin. "J'ai vécu six très belles années en Belgique, que je considère comme mon deuxième pays. J'y ai encore beaucoup d'amis et la vie là-bas me manque. Je suis revenu quelques fois au Standard et à Gand depuis mon départ, mais j'aimerais revenir assez vite."
Des premiers pas difficiles à Anderlecht
Ole-Martin Årst aussi porte encore le Standard très haut dans son cœur. Pourtant, c'est à Anderlecht que l'ancien attaquant de Tromso, alors âgé de 23 ans, a découvert les pelouses belges. Sa période n'y a cependant pas été facile. "Je suis venu d'un petit club en Norvège, il y avait beaucoup de pression et le club était dans une mauvaise période, avec beaucoup d'entraîneurs qui se sont succédé. René Vandereycken m'a acheté, et trois semaines plus tard, il était limogé. Je me suis déjà dit que ce n'était pas bon pour moi", nous dit-il en rigolant.
Je n'étais pas très heureux à Anderlecht, mais c'est une période pendant laquelle j'ai beaucoup appris"
Le natif de Bergen, au sud-ouest de la Norvège, réussit néanmoins une première saison très acceptable, ornée de dix buts. "La deuxième année fut beaucoup moins bonne. Anderlecht a acheté un nouvel attaquant et c'était difficile. Je n'étais pas très heureux, mais j'ai beaucoup appris dans cette période et je me réjouissais vraiment d'aller à La Gantoise."
Un an et demi après son arrivée, Årst rejoint donc Gand sous les ordres de Trond Sollied et évolue dans une équipe de feu, aux côtés, notamment, d'Ivica Dragutinovic. Lors de sa seule saison avec les Buffalos, il devient le meilleur buteur du championnat, avec 32 buts.
"C'était une saison incroyable. Le club était plus familier, avec moins de pression, et je m'y sentais très bien. On pouvait sortir après les matchs, rencontrer les supporters. Cependant, le club avait des problèmes économiques et devait vendre. Quand le Standard a mis 2.5 M€ sur la table l'année suivante, c'était facile pour le club, les supporters et moi de dire oui. On quitte parfois un club avec un mauvais sentiment, mais ce n'était pas le cas.
Le Standard s'offrait le meilleur buteur du championnat
C'est donc en tant que nouvel attaquant vedette du Standard qu'Ole Martin Årst entame la saison 2000-2001, malgré son passé Anderlechtois. "Je n'étais pas très attaché émotionnellement au RSCA. C'était, par contre, complètement le cas après mes trois années à Sclessin." Une période durant laquelle le Norvégien s'est fracturé la jambe, avant de recevoir l'un des plus beaux soutiens de toute sa carrière.
Ce jour-là, les supporters du Standard m'ont fait pleurer"
"Un supporter est venu me voir à l'hôpital, il avait emporté des attentions offertes par les fans. C'est quelque chose qui m'a fait pleurer, c'était très spécial pour moi. Ça a rendu mon attachement envers le club et les supporters encore plus fort. Ils m'ont donné la motivation de revenir et quand j'ai marqué mon premier but après ma blessure, il était évidemment pour eux", poursuit l'homme de 50 ans, qui demande fréquemment à ses amis norvégiens de se rendre en bords de Meuse. "L'ambiance d'un Sclessin rempli est incroyable, ils doivent découvrir ça."
Passé pour la dernière fois dans la Cité Ardente en 2013, à l'occasion d'un documentaire tourné par la télévision norvégienne sur l'académie des Rouches, Ole Martin Årst garde donc toujours au Standard une place spéciale dans son cœur. "J'avais eu la chance de donner le coup d'envoi (ndlr : contre Genk, en Play-Offs 1) et de boire une bière avec les supporters avant et après le match dans les rues entourant le stade. J'ai été surpris qu'ils ne m'aient pas oublié, il n'y a pas de meilleur sentiment après être parti depuis plus de dix ans."
1-0, comme en 2001 ?
S'il n'a pas l'occasion de regarder beaucoup de matchs, bien qu'il consulte régulièrement le classement, l'ancien attaquant sera bien devant son poste de télévision, dimanche à 16h00, pour suivre l'affrontement entre ses deux anciens clubs.
"C'est difficile pour moi de donner un pronostic, mais je pense avoir battu Gand à chaque fois avec le Standard (ndlr : dans la peau d'un titulaire, car il avait été battu après sa montée au jeu à 25 minutes du terme lors du match aller en 2000-2001), dont une fois en 2001 en marquant le seul but d'une victoire 1-0 (le match retour). Je vais donc dire 1-0 pour ce dimanche" a conclu un Ole Martin Årst désormais propriétaire d'une entreprise vendant du matériel sportif et d'un club de tennis/padel en Norvège.
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