Ces Diables qui n'ont pas marqué l'histoire...

Julien Denoël
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Ces Diables qui n'ont pas marqué l'histoire...
Photo: © SC
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Si des noms comme Eric Gerets, Jan Ceulemans ou Gert Verheyen évoquent directement des souvenirs précis, les Diables n'ont pas toujours compté des joueurs aussi récurrents. On retrouve ainsi, dans l'histoire de notre équipe nationale, de nombreux joueurs dont la présence relève plus de l'anecdote.

Avant d'être aujourd'hui un visage connu de la télévision, Nordin Jbari a été footballeur en Belgique. Sa carrière, on peut la diviser en trois parties, une bonne et deux moins bonnes. Vous ne vous en souvenez pas ? C'est normal, nous non plus, ou presque.

Partie un : en Belgique, se révéler

Bruxellois d'origine marocaine, Nordin Jbari tape ses premiers ballons dans le club du SCUP Jette. En 1991, à l'âge de 16 ans, c'est le grand voisin de la capitale, le Sporting d'Anderlecht, qui le repère et l'attire dans ses filets. Pour l'attaquant, il faudra patienter quatre ans avant de « percer » en équipe première. C'est en effet lors de la saison 1995-1996 qu'il dispute ses premières minutes de jeu en Division 1. Snobé par Johan Boskamp, l'attaquant préfère lier son sort à celui de La Gantoise à l'issue de la saison pour montrer qu'il a le talent nécessaire pour s'imposer en D1.

C'est le regretté Lei Clijsters qui réussi à le convaincre de signer chez les Buffalos et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il avait le nez fin. A Gand, Jbari montre l'étendue de son talent lors de la saison 1996-1997. Le jeune joueur marque avec une certaine aisance, comme ce match de Coupe de Belgique contre Hamme où il inscrit quatre des cinq buts de son équipe ! Au final, il inscrit 14 buts sur la saison et fait regretter à Anderlecht de ne pas lui avoir donné sa chance.

Il aura été le premier joueur d'origine marocaine à porter le maillot belge

Cette bonne saison pousse le Club de Bruges d'Eric Gerets à le recruter. Les Blauw en Zwart ont loupé le titre de peu et ils veulent se renforcer pour obtenir les lauriers nationaux. Sous la houlette de l'ancien arrière-droit du Standard et du PSV, les Brugeois raflent le titre mais pour Jbari, la saison est plus délicate avec seulement cinq buts marqués. Bruges garde malgré tout confiance en lui. Hélas, la saison 1998-1999 est du même acabit et il n'inscrit, encore une fois, que cinq petits buts.

Durant son passage gantois, Jbari est devenu international. La première fois qu'il est appelé, c'est à l'occasion d'un match de qualification pour la Coupe du Monde '98 contre les Pays-Bas, le 14 décembre 1996. Monté à 15 minutes du terme, il ne peut empêcher la défaite 0-3 des Diables. En février 1997, il est encore de la partie (dix minutes de jeu) pour le match amical contre l'Irlande du Nord qui se solde lui aussi par une défaite 3-0. Si Jbari n'a plus jamais été appelé chez les Diables, il peut se consoler en se disant qu'il aura été le premier joueur d'origine marocaine à porter le maillot belge.

Partie deux : A l'étranger, se planter

Après son semi-échec Brugeois, Jbari met le cap sur la France. A 24 ans, c'est Troyes qui accueille le joueur alors que le club de l'Aube vient d'accéder à la Division 1 française. Là, le Bruxellois n'améliore pas ses stats brugeoises : 3 buts en 2000 (10 matchs), 1 en 2001 (19 matchs). Durant l'été 2001, son club remporte la Coupe Intertoto mais Jbari ne joue plus (4 matchs), et, en manque de temps de jeu, il est prêté en janvier 2002 en Grèce à l'Aris Salonique. En six mois, il joue la quantité astronomique de quatre matchs et inscrit tout de même un but.

En mai 2004, à l'issue de la saison, il présente un excellent bilan : 28 matchs, 11 buts

Cette expérience grecque tourne court et il revient en Champagne-Ardennes pour six mois seulement. Durant cette période, son calvaire continue. Deux matchs, aucun but. A bientôt 28 ans, Jbari patine. En janvier, il tente de se relancer en Ligue 2 avec un prêt du côté de Grenoble. Pour ne pas changer, foirage sur toute la ligne. Six matchs, un but et retour à la case départ.

Partie trois : en Belgique, pour terminer

A l'été 2003, Jbari revient en Belgique et plus particulièrement à Bruges. Cependant, après ses magnifiques prestations françaises, ce n'est pas au Club qu'il signe mais bien au Cercle qui vient de retrouver la Division 1 après six années passées en D2. Dans une ville qu'il connait bien, Jbari reprend vie. En mai 2004, à l'issue de la saison, il présente un excellent bilan : 28 matchs, 11 buts. Se sentant (re)pousser des ailes, il décide donc de retenter sa chance dans un club plus ambitieux qu'il connait : La Gantoise.

Hélas, sa saison au Cercle de Bruges était comme le chant du cygne. Avec les Buffalos, il ne parvient pas à rééditer les mêmes performances que lors de la saison de 1996-1997. Seulement cinq buts inscrits ce qui lui vaut d'être transféré à l'été à La Louvière, récent 7e ! Jbari tombe cependant dans une équipe en panne d'inspiration qui conduit le club wallon vers la Division 2. Jbari, à 31 ans, ne désire pas jouer à l'échelon inférieur et met alors un terme à sa carrière.

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