Twente au bord du gouffre
Photo: Photonews
En 2010, le FC Twente était champion des Pays-Bas. En 2011, sous la houlette d’un certain Michel Preud’homme, les Néerlandais remportaient la Coupe. Depuis ? Plus rien. Cinq ans que le club traine son spleen à la recherche de ses belles années dans un championnat qui fait de moins en moins rêver.
Twente, depuis quelques années, fait un peu penser au Standard de Liège. Il joue en rouge, a vu passer Michel Preud’homme avec succès, et n’a plus rien gagner depuis quelques années au point même d’être rentré dans le rang.
Ce week-end, le club affronte Feyenoord, un club qui, au contraire, relève la tête depuis plusieurs saisons au point d’être, enfin, à nouveau un sérieux candidat au titre. A Twente, il y a longtemps qu’on y croit plus.
Quatre saisons difficiles
A la fin de la saison 2010-2011, MPH décide, comme souvent après un succès, de quitter le club. C’est Co Adriaanse qui prend sa succession. Début janvier, le Néerlandais est viré et Steve McClaren, l’homme du titre, revient. Il ne peut empêcher le club de terminer à une faible 6e place.
La saison suivante, il est lui aussi viré durant l’hiver, en février. Le club termine à nouveau 6e. 2013-2014 est meilleure avec une 3e place mais l’an dernier, Twente connait son pire classement depuis 2003 : 11e.
Un stade qui tue
La genèse de ces problèmes sportifs s’explique par des finances devenues exiguës, la faute à une gestion calamiteuse des pontes du club.
En 2011, le président de Twente, Joop Munsterman, décide d’agrandir le stade pour la seconde fois. Hélas, début juillet, une partie du toit s’effondre pendant les travaux tuant 2 ouvriers. Le club peine à rembourser ces coûteux travaux tout en continuant à maintenir un train de vie bien trop luxueux. En loupant plusieurs fois la Champions League, les problèmes financiers ne font que s’aggraver.
La fin du monde
A la fin de la saison dernière, le club est placé sous curatelle. Budget réduit, équipe B démantelée (laquelle évoluait en D2), président mégalomane mis dehors. On essaye tant bien que mal de boucher les trous d’un navire qui n’en finit plus de prendre l’eau.
Preuve s’il en est que Twente est au plus mal, sa 15e place actuelle. Aux portes de la relégation, le club champion en 2010 n’a plus que sa vitrine à trophée pour se rappeler qu’il fut, un temps, un grand du pays. Mais juste un temps.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot