Interview RMP : "Un groupe trop gentil pour se dire les quatre vérités en face"

À Mouscron, Edgar Makanga

Samedi dernier, la défaite à domicile face à La Gantoise (1-3), inquiétante dans la manière, n’a pas remis en cause l’opinion de Fernando Da Cruz. Le nouvel homme fort du Canonnier estime toujours que son groupe actuel recèle le talent requis pour assurer le maintien du RMP au sein de l’élite.

Une conviction ferme, en dépit du calendrier démentiel qui attend les Hurlus jusqu’au terme de la phase classique : trois matches à domicile plus ou moins abordables (Courtrai, Ostende et Westerlo) mais cinq déplacements chez des candidats aux playoffs 1 (Genk, Standard, Lokeren, Club Bruges et Charleroi).

Si on me propose des renforts ? J'exigerais des joueurs d’expérience avec une mentalité de gagneur"

"Nous avons les qualités pour embêter les meilleures équipes mais pour cela, il faut afficher du caractère et de la force collective nécessaires", déclarait le technicien franco-portugais, ce jeudi après-midi, lors d’un point-presse, à la veille d’une visite à Genk, vendredi soir (20h30).

"En tant qu'entraîneur intérimaire, je ne vais pas commencer à exiger ou à imposer des transferts. Cependant, si jamais on me propose des renforts, je peux vous dire qu’il nous faudrait des joueurs d’expérience, avec une grosse mentalité de gagneur, style Vandendriessche."

Au classement, Mouscron-Péruwelz occupe la 13e place, avec 23 unités. Malgré cette situation périlleuse, l’ambiance reste au beau fixe. Après chaque entraînement, de nombreux joueurs restent encore au vestiaire pendant plus d’une heure, le temps de tailler une bavette, de rigoler ou bien même de jouer aux cartes.

"L’état d’esprit du groupe a toujours été irréprochable. En revanche, il s’agit d’une arme à double tranchant. Ce groupe est trop gentil", nous confiait Da Cruz, au terme de la séance du jour.

"Les joueurs sont tellement potes entre eux qu’ils ne se diront jamais les quatre vérités en face, les yeux dans les yeux, de peur de se fâcher. Pourtant, dans tous les bons couples, une bonne dispute peut souvent s’avérer bénéfique. Or, depuis le début de la saison, il n’y a jamais eu de gueulante dans le vestiaire, hormis celles du coach."

Pourtant, les Mouscronnois ont tout intérêt à se faire violence afin de préserver leur bail en division 1 …