La Fifa brandit la menace d'une suspension de la Suisse

Christophe Constantin, le président du FC Sion, obtient succès sur succès devant les juridictions civiles suisses. Le TAS doit encore rendre son verdict. Mais la justice suisse a déjà tranché. Le FC Sion est dans son bon droit.

Cependant, la FIFA a évidemment une toute autre lecture de l'affaire Sion. Ainsi, Marco Villiger, le responsable du service juridique de la FIFA, a pourfendu l'attitude du club suisse.

"Le dommage pour le football suisse et pour l'autonomie du sport est énorme, écrit Villiger sur le site de la FIFA. Les décisions se multiplient et les compétitions sont affectées. Il est irresponsable de la part d'un président de club de causer de telles difficultés. À terme, les acteurs de ce dossier se nuisent à eux-mêmes. M. Constantin, en tant que président du FC Sion, et les joueurs qui se sont engagés avec lui connaissaient les règles du jeu. Mais lorsque le résultat ne leur convient pas, ils déplacent le problème devant une autre juridiction. C'est le chaos ! Si tout le monde consultait les tribunaux locaux, aucune compétition internationale ne pourrait avoir lieu". 

Et de brandir ensuite une menace : "Les associations membres sont tenues d'appliquer les décisions. Si une association n'applique pas une décision qui la concerne, nous sommes en mesure de la sanctionner. Nous pouvons la suspendre, l'exclure des compétitions, etc. Si les décisions ne sont plus respectées, c'est tout le système qui est menacé".

L'équipe nationale suisse et les clubs suisses risquent donc bel et bien une exclusion des compétitions internationales.