Le billet de Dupk : Anderlecht la joue minable

Dirk Diederich
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Le billet de Dupk : Anderlecht la joue minable
Photo: © SC

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Les mauves sont une caricature d'eux- mêmes. Ils sont, aux dires mêmes de leurs supporters, pitoyables, lamentables et médiocres. C'est d'autant plus inquiétant pour le football belge : car le Sporting reste encore en lice pour le titre.

 Le Sporting d'Anderlecht est malade. Certes, pas en phase terminale, non. Car on connait des vieillards atteints de la maladie de Parkinson qui survivent malgré tout.

Mais les finances des mauves sont dans le rouge. Ce n'est pas un scoop. Il y a cinq ans, le club dépensait encore 13 millions d'euros lors du mercato estival.

Lors de l'été 2010, avec un déficit structurel de plus de 10 millions, il n'a plus rien dépensé. Il a vendu Jelle Van Damme et il s'est offert quelques joueurs en location. Pire, au mercato hivernal, il s'est débarrassé de Jan Polak avant de vendre au mercato du printemps Mbark Boussoufa.

On arguera qu'il a misé sur ses jeunes. Quels jeunes? Romelu Lukaku et Badibanga et.... et puis c'est tout.

Néanmoins, le club le plus titré du championnat de Belgique (devant Bruges et l'Union St-Gilloise) en a profité pour remettre ses comptes à zéro, c'est à dire au niveau du jeu qu'il affiche désormais.

On peut en rire, bien sûr. On peut laisser exploser son anti-mauvisme primaire. Mais ce serait oublier que c'est toute notre élite qui sombre dans le même ridicule. Parce que n'en déplaise aux plus virulents anti-Anderlechtois, l'équipe d'Ariel Jacobs reste bien placée pour le titre.

Car si le Sporting est malade, apparemment c'est contagieux. Genk, c'est gentil et ça ne mange pas de pain. Bruges est pathétique. Gand ventripote. Et le Standard sort de trois rencontres qui ne font pas oublier une saison calamiteuse.

En forçant un peu le trait, on dira que les Playoffs 1, c'est l'Hôpital de la Charité. Quel suiveur un tant soit peu lucide ne frémira pas à l'idée d'envoyer une de ces équipes en Champion's League, voire même en Europa League. A la limite, la plaisanterie serait aussi mauvaise que d'envoyer une P4 en D1, juste pour rire.

Les clubs du top belge sont gérés par des rentiers, des butés qui n'ont de compte à rendre à personne et qui confisquent pour leur bon plaisir la gestion de nos clubs.

Aussi, le football belge fonce vers la phase terminale. La putréfaction est proche. Et si nos Diables respirent enfin la forme aujourd'hui, c'est que la plupart d'entre eux ont fui la Jupiler League dont la gestion évoque celle de la centrale de Fukushima.

Dupk
 

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