Interview Luc Eymael "Au début, je pensais à une blague"

Olivier Baute
Luc Eymael "Au début, je pensais à une blague"
Photo: © SC
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Récemment embrigadé par un des plus grands clubs congolais, le coach liégeois Luc Eymael nous a fait part de ses premières impressions.

Wf : Après une semaine sur place, quelle sont tes impressions ?

On joue  dans un superbe stade de 80000 places avec une pelouse artificielle de 120 sur 80 mètres, entouré d'une piste d'athlétisme, et on s'y entraine 9 fois sur 10. Donc, je peux dire que les infrastructures sont superbes. L'AS Vita Club est un des clubs les plus populaires du pays si pas le plus populaire. Maintenant, c'est bien mais il faudra faire des résultats.

Sinon, les gens sont attachants et dévoués. Au Congo, il n'y a que deux classes sociales, les riches et les pauvres. Certains Européens qui se plaignent tout le temps devraient venir voir ici comment certaines personnes vivent. Et nous sommes pourtant dans la capitale ...
 
Wf : Quelle est la durée de ton contrat au Vita Club ?

Un an si tout va bien. Mais, c'est la même chose partout et ici, la pression est à hauteur de la grandeur du club donc ..
 
Wf : A quel niveau belge pourrait évoluer le Vita Club ?

En première division. Les joueurs sont professionnels ici. Il y a des mises au vert comme chez nous et il y a des stages. D'ailleurs, nous allons en commencer un la semaine prochaine car nous sommes en retard au niveau de la préparation. Il y dans l'équipe quatre internationaux congolais et un angolais .
 
Wf : Tu disposes d'un staff technique pour te seconder ?

Oui. Il y a un entraineur des gardiens et un préparateur physique que je guide un maximum car ils ne connaissent pas toutes nos méthodes de travail à l'européenne. Il devrait arriver un adjoint d'ici peu, sinon je tacherais de faire venir quelqu'un de compétent. En plus, il y a deux intendants; qui placent et apportent le matériel; un soigneur-masseur, un kiné et un docteur. Ces personnes sont présentes à tous les entrainements. Sans oublier le secrétaire, toujours présent ainsi que d'autres responsables.
 
Wf : Comment es-tu entré en contact avec ce club africain ?

Ce n'est pas moi qui suis entré en contact avec Vita Club. Il faut nuancer car je ne connaissais pas cette formation, je connaissais uniquement le Mazembe car il a été médiatisé par les journaux, sites internet et télévisions en Europe. C'est Vita qui est entré en contact; par l'intermédiaire d'Alex Munda; avec Eric Depireux en lui demandant si il pouvait trouver un coach motivé et diplômé pour venir tenter l'aventure au Congo. Alex Munda connaissait bien Henri Depireux du temps de son passage comme coach national au Congo et voilà comment tout a commencé. Au début, je pensais même à une blague, mais tout s'est accéléré en quelques jours. 
 
Wf : Entraîner en Afrique. Y pensais-tu ?

Non, pas du tout. J'étais en contact avec deux clubs au Vietnam par l'intermédiaire d'un ancien international camerounais devenu manager. Mais je devais aller là bas entrainer durant deux semaines; une dans chaque club; pour que cela puisse se concrétiser. Mais, je ne pouvais m'absenter aussi longtemps en raison de mon travail.

Après, j'ai recu une offre d'Ouganda, mais pas très motivante ainsi qu'une de Dubai où l'aspect financier était très intéressant. Les infrastructures sont au top dans ce pays, mais en division 1, ils jouent devant 500 à 1000 personnes sauf dans les matches entre les grandes équipes où il y a 4 à 5000 personnes. 

J'ai opté pour le sportif, l'ambiance du public et un compromis financier permettant de m'y retrouver vu les efforts fournis pour aller là bas. Surtout au niveau familial, car à chaque fois que je rentre, j'ai très difficile de repartir. Ma famille et mes vrais amis me manquent  beaucoup....
 
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