Andenne-Sprimont: trop, c'est trop!

Pour les équipes promotionnaires qui n’ont pas encore abdiqué tout espoir de titre, de participation au tour final ou tout simplement de maintien, l’accumulation des rencontres en cette période pascale – conséquence des parties remises lors de la période hivernale - s’assimile à une fameuse punition. Bleid, Bertrix, Vaux, Ciney, Andenne-Seilles ou Sprimont-Comblain, qui sont toujours en course à des niveaux divers, figurent au premier rang des punis. 

Les deux derniers cités se rencontrent du reste ce samedi à Andenne. L’occasion pour l’entraîneur local Philippe Caserini de retrouver sur son chemin l’équipe qu’il coachait en début de saison.

Menacée de relégation, mais en progrès ces dernières semaines avec un intéressant bilan de 7 points sur 12, dont une victoire à l’arraché le week-end passé à Vaux (3-4), Andenne sera-t-elle celui qui fera trébucher une phalange sprimontoise que rien ne semble plus arrêter ? Pas sûr, car si « Casè » ne bluffe pas, il risque de sacrifier la partie de samedi aux deux suivantes, plus abordables. «Je n’aime pas le terme de sacrifice, mais c’est sûr que si nous voulons espérer récolter le 6 sur 9 qui serait synonyme d’espoir, il faudra s’obliger à ne prendre qu’un minimum de risques dans le match qui nous oppose à un adversaire en route vers le titre et où, déjà au complet et motivés, nous n’avons qu’une chance limitée d’émerger ; c’est lundi au Lorrain, puis samedi face à Ciney que nous aurons l’opportunité d’abattre nos meilleurs atouts. D’autant que je déplorerai l’absence de cinq titulaires contre Sprimont – dont trois suspendus –, et que sur les douze autres titularisables, pas moins de cinq sont sous le coup d’une suspension ».

Il promet néanmoins qu’Andenne jouera à 100%... de ses possibilités actuelles. « Mes joueurs ne sont plus payés depuis fin décembre, un gros point d’interrogation pèse sur l’avenir du club et nous étions dans le trente-sixième dessous il y a un petit mois. Si on nous avait dit alors que nous serions toujours en lice pour le sauvetage ou même les barrages si près de la fin, nous aurions signé à deux mains. Alors, si nous avons une chance, même infime, on ne va pas l’hypothéquer contre Sprimont. On a d’autres priorités », explique-t-il, sincère.

Et son avenir personnel ? On a beaucoup évoqué Malmédy ces derniers jours. Son copain Philippe Médery, qui lui a succédé à… Sprimont, pourra utilement le rencarder. « C’est vrai, j’ai des touches sérieuses pour la saison prochaine avec deux bonnes équipes de la série. Dont Malmédy », confirme Casè, ajoutant que « la situation va en principe se décanter dans le courant de ce long week-end ».

Pas rancunier, il ajoute : « je souhaite sincèrement la montée au groupe sprimontois… en plus, franchement, ça m’arrangerait de ne plus les avoir dans les pattes la saison prochaine », plaisante-t-il.

La soupe à la grimace devant un calendrier démentiel, c’est aussi le lot de Philippe Médery. Sauf qu’en plus, lui ne s’offre aucun droit à l’erreur. « Pour être champions, il faut réaliser un 15 sur 15. Et encore… Mais nous ne pouvons pas relâcher la pression pour le gain de la deuxième tranche non plus », martèle-t-il.

Si les « éclopés » Christophe Verbeeren et François Rouffignon sont « sélectionnables », Médery ne peut compter ni sur Calli (gastro), ni sur Ince (non qualifié), ni sur Marchal (suspension), ni bien sûr sur Maréchal. Mais en outre, il doit composer avec un trio d’incertitudes : Pirnay, Franchi et Varela-Gomes (photo) sont victimes de petites contractures qui, à des niveaux divers, ont perturbé leur entraînement durant la semaine écoulée.

Joyeuse fête, décidément !

 

La sélection contre Andenne-Seilles :

Regnier, Fortemps ; Franchi ( ?), Woos, Rouffignon ( ?), Pirnay ( ?), Bertrand, Tailleur ou Manfredi, Eputa, Bigirimana, Dionisio, Neuville, Conrad, Andich, Verbeeren ( ?), Varela-Gomes ( ?).