Le speaker de Mouscron prêt à revivre l'exploit de 1996 : "J'avais animé l'après-match avec Roger Laboureur"

Le 9 juin 1996, l'Excelsior Mouscron battait Courtrai (1-2) lors de l'ultime rencontre du tour final de Division 2. Les joueurs de Georges Leekens avaient arraché la montée au sein de l'élite grâce à des buts de Claude Verspaille et d'Ibrahim Bohari. Cette soirée restera à jamais gravée dans la mémoire de nombreux Mouscronnois.

"Comme à la Libération en 1944"

Pour Michel Verspecht, ce fut tout simplement magique. "J’étais déjà speaker à l’époque mais j’avais passé le match dans les tribunes avec les autres supporters. L’ambiance dans le stade était dingue et il y avait eu envahissement de terrain à la fin du match. La victoire, c’était comme à la Libération en 1944", sourit-il.

10.000 personnes sur la Grand-Place

La bande des frères Mpenza, d'Olivier Besengez, Dominique Lemoine, Steve Dugardein, Fabien Delbeeke ou encore Giovanni Seynhaeve avaient fêté cela comme il se doit. "Le plus impressionnant, c’était le retour sur Mouscron. Tous les Courtraisiens et les habitants des villages sur la route du retour étaient devant chez eux pour applaudir le cortège entre le stade et la place de Mouscron. Là-bas, il y avait 10.000 personnes réunies."

"L’arrivée du car des joueurs sur la place de Mouscron, c’était exceptionnel", poursuit Michel. "J’avais même assuré l’animation d’après-match en duo avec Roger Laboureur, ce qui reste un souvenir magnifique pour moi. J’ai toujours pensé qu’on ne vivrait plus jamais ça sauf si Mouscron venait à être champion… "

Courtrai, terre d'exploit mouscronnois ?

Dimanche, les Hurlus pourraient revivre une sentiment semblable en cas de maintien sur la pelouse de Courtrai. "J’ai comme la douce sensation que ce match à Courtrai est une aubaine pour nous parce que l’histoire pourrait se répéter. On pourrait avoir les mêmes joies qu’à l’époque, de nouveau à Courtrai."

En cas d'exploit, Michel sera prêt à assurer l'ambiance, comme en 1996. "Je serai à Courtrai en tant que supporter. Mais au cas où Mouscron parvenait à se sauver, nous avons fait une demande à Courtrai pour avoir le micro après le match. On attend encore une réponse de leur part."

"Par rapport à 1996, on avait notre sort entre nos mains. Ici, tout dépend du match entre Westerlo et Genk mais je ne crois pas que les Genkois lâcheront parce que c’est un club qui a sorti beaucoup de champions et ils ont une mentalité de gagnants. Avant tout, Mouscron doit gagner son propre match."

"On se croirait presque dans les années d'or"

Les joueurs de Mircea Rednic pourront en tous cas compter sur des supporters en nombre à Courtrai. Tous les tickets disponibles dans la tribune visiteurs ont déjà été vendus. "Depuis la victoire face au Standard, il y a un nouvel engouement. On se croirait presque dans les années d’or de l’Excel (1995-1996-1997). On a senti quelque chose qui se passait dans le stade face au Standard. C’est peut-être le dernier sursaut d’orgueil."

Michel ira à Courtrai en vélo

Mouscron et Courtrai ne sont séparés que d'une dizaine de kilomètres. Autant dire que les Mouscronnois iront en nombre effectuer le plus petit déplacement de la saison. "Beaucoup de supporters de Mouscron ont organisé le déplacement en train jusque Courtrai."

"Pas mal de gens ont aussi décidé d’aller à vélo. On avait déjà fait ça il y a 20 ans. C’est d’ailleurs ce que je vais faire dimanche. J’habite Charleroi mais je viendrai en train jusqu’à Mouscron avec mon vélo puis je ferai le trajet jusqu’à Courtrai en vélo, avec mon maillot de l’Excel sur le dos."

Sold-out en quelques heures, la tribune visiteurs ne pourra pas accueillir tous les supporters mouscronnois. "C’est un peu ridicule d’avoir limiter Mouscron à 900 places parce que beaucoup vont prendre des places comme s’ils étaient supporters de Courtrai."

"Ça aurait peut-être été plus intelligent de réserver davantage de places aux Mouscronnois plutôt que de risquer que certains se fassent passer pour des supporters de Courtrai. En 1996, il y avait plus de 5.000 Mouscronnois ensemble dans le stade et on avait eu aucun problème", conclut Michel Verspecht.