Leko, Renard, Mannaert... : il y a une vie après l'Opération Mains Propres (et même un peu pendant)

Leko, Renard, Mannaert... : il y a une vie après l'Opération Mains Propres (et même un peu pendant)
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La nomination de Vincent Mannaert en tant que directeur technique de l'Union Belge confirme un processus lentement mais sûrement amorcé au sein du football belge. Il y a bel et bien une vie pour les personnes citées dans le Footbelgate.

Vincent Mannaert est donc le nouveau directeur sportif de l'Union Belge. Une nomination qui n'était qu'un secret de polichinelle depuis de longues semaines déjà. Et d'un point de vue purement pratique, on ne peut que comprendre la fédération : un homme qui a connu tant de succès à la tête du Club de Bruges, qui connaît le football belge à ce point sur le bout des doigts, ne pourra qu'être une plus-value.

Il remplace un Franky Vercauteren dont, pour être honnête, on a par moments mal compris le rôle : l'ex-Diable Rouge ne respirait pas la passion, son impact semblait réduit et, depuis l'Euro 2024 en tout cas, il paraissait avoir complètement lâché l'affaire. Difficile de ne pas penser que son aura et son passé étaient plutôt un poids pour Tedesco qu'un soutien, malgré les affirmations de ce dernier.

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Vincent Mannaert est un manager : il ne sera jamais soupçonné de donner des conseils tactiques ou purement sportifs à son sélectionneur. Il est là, justement, pour aider ce sélectionneur à se focaliser sur le terrain. Mais il amène également avec lui un lourd passé.

Opération mains quoi ? 

En effet, la nomination de Mannaert s'accompagne de questions bien logiques concernant son implication dans l'Opération Mains Propres. L'ancien CEO du Club de Bruges a passé un accord financier avec la justice après avoir été reconnu coupable de malversations révéles dans le cadre du Footbelgate ; il a donc, techniquement, "purgé sa peine".

Mais l'Union Belge et Vincent Mannaert auraient signé des accords sur le plan éthique, afin que ce passé soit discuté en commun. Ce n'est pas la première fois ces dernières semaines que ce genre d'accord est évoqué : Olivier Renard, en rejoignant le RSC Anderlecht, a passé un accord avec le club, assurant que la moindre condamnation au terme de l'enquête encore en cours pourrait amener sa résiliation de contrat.

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Bien sûr, on peut se féliciter de cette transparence. Mais le public, de son côté, peut avoir du mal à comprendre que des individus impliqués dans ce qui reste le plus grand scandale récent de notre football puissent au final rebondir dans le club le plus titré du pays et à la tête de la fédération. Et ce, sans remettre en question la notion de présomption d'innocence - qui ne s'adapte ici qu'à Olivier Renard, puisque Mannaert a reconnu sa culpabilité en acceptant une transaction financière.  

La présomption d'innocence concernait également Ivan Leko, ancien entraîneur du Club de Bruges, qui avait été mis sous le feu des projecteurs lors de l'Opération Mains Propres et accusé de détournements de fond. Des accusations qui l'avaient en partie poussé vers la Chine. Longtemps persona non grata, il est revenu au Standard, après avoir clamé son innocence haut et fort ; c'est aussi le cas de Besnik Hasi, dont le nom avait aussi été cité dans l'Opération Mains Propres mais dont l'étoile brille à Malines en ce moment.

Bref : le football belge semble avoir décidé de tourner la page du Footbelgate, et d'oser redonner leur chance à ces acteurs de notre Jupiler Pro League dont l'image a été entachée, mais dont les qualités (d'entraîneur ou de dirigeant) restent indéniables. On ne peut qu'espérer une chose désormais : que les dossiers ne connaissent pas de développements ultérieurs prouvant que c'était une mauvaise idée...

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