Yari Verschaeren, symbole d'un Anderlecht en difficulté offensive

Yari Verschaeren, symbole d'un Anderlecht en difficulté offensive
Photo: © photonews

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Aucun Anderlechtois n'était à niveau jeudi, mais Yari Verschaeren a symbolisé les difficultés offensives du RSCA depuis quelques semaines.

Neuf matchs, pas de but, pas d'assist. Le début de saison de Yari Verschaeren avec Anderlecht est catastrophique. D'autant plus frappant après une préparation lors de laquelle le n°10 des Mauves a empilé les buts comme à la parade. Ou plutôt : comme à l'entraînement...ce qu'une présaison est en fin de compte. C'est au coup d'envoi de la saison qu'il fallait être présent, et Verschaeren se cache.

Pourtant, Yari l'affirmait : le système de Felice Mazzù lui convient, lui octroie plus de liberté. Le problème est que Verschaeren n'a pas l'air de savoir quoi faire de ces libertés. Avec un seul dribble dans son arsenal, peu d'explosivité et une tendance à refuser de frapper même quand il a une fenêtre grand ouverte, le Diable agace. Il est aussi victime d'une animation offensive en difficulté depuis quelques semaines.

L'absence d'Adrien Trebel, également, ne l'aide pas. Marco Kana n'a pas l'abattage et le leadership du Français, ne libère par Verschaeren qui devient alors une espèce de 8 hybride, bien trop bas sur l'échiquier pour être décisif dans les 20 derniers mètres. Et quand il s'y trouve ? Le Diable Rouge (qui risque fort de voir s'évaporer ses chances de ticket pour le Mondial en jouant à ce niveau) fait trop souvent le mauvais choix. Lâchant sa balle par dépit après s'être enfermé, passant quand il aurait pu frapper, revenant en arrière (le Lotto Park en a grogné de dépit à plusieurs reprises)... 

Les maux d'Anderlecht 

Mazzù, devant, peine à trouver son duo offensif, Esposito ayant visiblement beaucoup de mal à prendre ses marques. Fabio Silva se démène, mais Mario Stroeykens semble perdu, voire pas à son poste ; Benito Raman n'a pas le niveau. Lior Refaelov et Yari Verschaeren font double emploi et, comble du comble, c'est l'Israélien de 15 ans son aîné qui paraît plus explosif que "The Kid". Dont la progression (et le profil) fait un peu penser à un autre joueur coaché par Mazzù : celle de Cristian Benavente, que l'alors entraîneur de Charleroi avait peiné à faire passer un palier. À l'Union, pas de véritable 10 "à la Verschaeren", mais plutôt des ailiers explosifs, qui allaient chercher le 1vs1, et un milieu d'infiltreurs. Alors, le système Mazzù, si "Verschaeren-friendly" qu'on le pensait ? On commence à en douter. 

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