Analyse Le mercato estival d'Anderlecht, une réussite quasi-totale

Le mercato estival d'Anderlecht, une réussite quasi-totale
Photo: © photonews

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La trêve hivernale arrive, et avec elle le mercato de janvier. Mais avant, il est temps de faire le bilan, à mi-chemin, du mercato de chaque club. Et côté Anderlecht, on peut dire que la réussite est au rendez-vous !

Peter Verbeke et Vincent Kompany avaient un véritable chantier devant eux l'été dernier - un chantier qui commençait d'ailleurs par l'écrémage du noyau, ce qui ne sera pas évoqué ici - et ont dû pallier de nombreux départs : Albert Sambi Lokonga vers Arsenal, Landry Dimata vers l'Espanyol, les (très) nombreux retours de prêts ainsi que les départs de plusieurs joueurs en manque de temps de jeu (Zulj, Vlap, Cobbaut...). Le onze du début de saison ne ressemblait en rien à celui de la saison passée, avec la part de risque que cela amène : comment allaient s'adapter ces recrues ? Allaient-elles toutes s'imposer ? Petit bilan joueur par joueur ... 

Colin Coosemans : pas de temps de jeu, sans surprise 

C'était l'une des arrivées les plus "anecdotiques" : après les départs de Timon Wellenreuther et Werner Hahn, Anderlecht se cherchait un gardien n°3 et l'a trouvé en la personne de Colin Coosemans. Expérimenté, gratuit et belge, il cochait toutes les cases. De par son rôle, il n'a cependant pas disputé la moindre minute de jeu. Même si Van Crombrugge devait céder sa place pour une raison ou l'autre, c'est plutôt Bart Verbruggen qui le remplacera. 

Taylor Harwood-Bellis, écarté de manière surprenante 

L'arrivée d'un défenseur central de 19 ans en prêt de Manchester City avait un peu surpris vu l'abondance de joueurs à ce poste à Neerpede. Mais Taylor Harwood-Bellis s'est imposé comme titulaire dès l'entame de la saison, avec des hauts et des bas mais aucune prestation vraiment catastrophique. Il a ensuite été victime d'une quarantaine en retour de sélection dont a profité Lisandro Magallan, et reste jusqu'ici écarté de manière un peu surprenante. Pas un échec, cela dit, et une option solide pour Kompany, même si on peut regretter que ce rôle n'échoie pas à un Zeno Debast. 

Wesley Hoedt, le patron 

Wesley Hoedt a pris ses marques au fil des rencontres et est désormais un incontournable dans le 11 de Vincent Kompany. Ses longues transversales pour casser les lignes, son jeu de tête offensif comme défensif et ses interventions fougueuses lui permettent de prendre le rôle de patron de la défense qui restait un peu vacant depuis ... la retraite de Kompany lui-même. Hoedt n'a pas manqué une minute cette saison et cela devrait continuer. 

Lisandro Magallan va encore devoir convaincre

Son prêt s'est un peu fait dans l'urgence : après le départ d'Elias Cobbaut (qui n'a pas fait hausser beaucoup de sourcils) et, surtout, la lourde blessure de Hannes Delcroix, Anderlecht terminait son mercato par l'arrivée d'un renfort en défense. Lisandro Magallan restait sur une saison complète en Serie A mais l'Ajax restait peu convaincu par l'Argentin acheté 9 millions. Et Magallan n'a pas encore convaincu à Anderlecht non plus : titulaire depuis fin novembre, il a multiplié les erreurs à ses débuts. Il s'est cependant imposé comme une certitude aux yeux de Kompany, et a depuis rectifié le tir, sans être flamboyant pour autant. Montera-t-il en puissance ? L'avenir nous le dira ...

Sergio Gomez, la pioche en or massif 

Non seulement le meilleur transfert du mercato anderlechtois, mais peut-être le plus réussi du mercato de Pro League : 1,5 million d'euros pour Sergio Gomez, c'est donné, et le RSC Anderlecht va toucher le pactole à la revente. Et sur le plan sportif également, c'est banco : de son poste d'arrière gauche, qu'il n'occupait pourtant pas avant de signer à Anderlecht, Gomez est le joueur offensif le plus prolifique du club, buts et assists confondus. Une machine à débordements et à centres millimétrés, techniquement au-dessus du lot, pas toujours irréprochable défensivement mais loin d'être catastrophique pour autant. Que fait-il en Belgique ? On se le demande chaque semaine. 

Kristoffer Olsson commence à séduire 

Sur papier, il était un sacré coup : titulaire en équipe de Suède et donc quart de finaliste de l'Euro, Kristoffer Olsson a l'élégance attendue d'un joueur d'Anderlecht, et arrivait pour être le "nouveau Sambi". On a vite déchanté tant les styles sont peu comparables : Olsson n'a pas encore pris pour habitude de casser les lignes à coups de transversales, et manque de tranchant. De fantômatique, il est cependant devenu bien plus consistant ces dernières semaines, au point qu'on ne le voit plus sortir du onze de sitôt. Il manque encore un petit quelque chose pour justifier les 4 millions placés sur lui. 

Benito Raman, le surprenant chouchou 

L'arrivée la plus surprenante du mercato, et pourtant l'ancien gantois (et ancien liégeois!) s'est rapidement imposé comme un favori du public. Hyperactif, buteur dès le début de saison (y compris en Europe), devenu supersub avec aplomb une fois repassé sur le banc, Benito Raman est un joker de luxe, et un transfert étonnamment réussi. Son heure en temps que titulaire arrive avec la CAN dès la reprise ...

Christian Kouamé peut mieux faire 

Des trois recrues offensives du RSCA, il est peut-être le moins convaincant, et il compte pourtant déjà 8 buts en 17 matchs. Titulaire aux côtés de Zirkzee, Christian Kouamé semble parfois maladroit, et pas forcément compatible avec le Néerlandais. Il manque de fluidité dans la zone de finition et peut totalement passer à côté de certains matchs. Pourtant, Kouamé reste en confiance et travaille dur ; on ne peut pas parler d'échec, loin de là. Son absence lors de la Coupe d'Afrique se ressentira. 

Joshua Zirkzee, le diamant à polir 

Prêté par le Bayern Munich, Joshua Zirkzee a mis un petit temps avant de briser cette image de surdoué nonchalant qu'on lui a rapidement collée. Il faut dire que le Néerlandais a un style qui peut plaire comme agacer, mais une chose est sûre : du talent, il en a, et le sens du but également. Très complet, il se mue également en passeur quand c'est nécessaire et ses combinaisons avec les petits formats anderlechtois sont un régal. Le nouveau Nmecha ? Une chose est sûre, il ne restera pas plus longtemps au club que son prédécesseur et laissera lui aussi un grand vide. 

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