Interview Mile Svilar est revenu : "Je referais les mêmes choix"
Photo: © photonews
Mile Svilar est de retour chez les Espoirs belges après un hiatus et des hésitations concernant la sélection qu'il pourrait choisir. Mais l'ancien gardien d'Anderlecht ne regrette rien ...
Mile Svilar (20 ans) est de retour parmi les Espoirs : lui qui, à l'époque, s'était brouillé avec Gert Verheyen sur un malentendu et qui hésitait au moment de choisir sa sélection, veut calmer le jeu. "Je suis devenu plus adulte", affirme-t-il. Et ça s'entend dans cet entretien ...
Mile, tu es de retour et tu es un autre homme qu'il y a deux ans. Physiquement aussi.
"Je mesurais 1m79, maintenant je mesure 1m81 (sourire). Mais oui, je travaille beaucoup à la salle de fitness, je fais de l'exercice. Je le faisais déjà à l'époque à Anderlecht.
Et tu as quelques tatouages, aussi !
(rires Oui. Il y a les initiales de ma mère, de ma soeur, de mon père. Sur mes épaules, il y a les photos de mes parents et ma soeur.
On comprend donc que la famille est importante pour toi.
"C'est le plus important, tout simplement. La famille, c'est tout pour moi. Mes parents habitent auc Portugal 95% du temps. C'est bien de rentrer chez moi et de voir que maman a fait à manger, que papa est assis à regarder le foot...
Revenons un peu en arrière. Tes débuts à Benfica étaient assez bons ...
"Puis je suis tombé malade. Ca arrive. J'ai chopé un virus et je suis resté out quinze jours, j'ai perdu 4-5 kilos. Et en attendant, mon remplaçant s'en est bien sorti. Ca va aussi vite, parfois ..."
Tu as cependant fait tes débuts en Ligue des Champions.
"C'était très beau, mais j'y ai déjà assez repensé et je laisse ça derrière moi maintenant. J'étais jeune. Je ne veux pas regarder derrière, je ne veux pas vivre dans le passé. Je veux regarder en avant".
Tu es déçu de ces débuts ?
"Non, mais cette maladie, sortir du onze ... J'étais prêt pour mieux que ça dans ma tête, j'en suis encore persuadé".
Ce sont tout de même de beaux souvenirs?
"Bien sûr ! J'ai encore le maillot de Nemanja Matic (Manchester United). Nous avons le même agent lui et moi, on s'était croisés à Londres quand j'avais environ dix ans. Et neuf ans plus tard, on était sur le même terrain, dans le grand bain européen ...".
Parlons du présent. Benfica ne t'as pas laissé partir.
"C'est plutôt que je n'ai rien trouvé qui me convienne pour cette saison. On en a parlé et j'ai décidé de rester. J'ai 20 ans, je ne suis pas pressé. Si je joue toute la saison en B, ce n'est pas un problème. Mon heure viendra. Si la Belgique était une option ? Pas vraiment. Plus tard, peut-être, mais personne ne peut dire ce qu'il se passera dans les cinq prochaines années".
Tu dis que tu as le temps ; il y a deux ans, tu tenais un autre discours quand tu as quitté Anderlecht.
"Ma famille et mes amis savent qui je suis et le reste, je ne peux pas les faire changer d'avis à ce sujet. Ca ne me concerne pas. Je dis juste que si j'avais su comment cela se passerait, je referais les mêmes choix".
C'est-à-dire ?
"La façon de travailler, la vie là-bas, les infrastructures : c'est le top sur tous les plans. Il y fait 35 degrés ... Regardez le temps (il pleut à verse pendant l'interview, nda) : ce temps-là, je ne l'ai pas vu depuis trois mois (sourire)".
De quoi remercier Weiler de ne pas t'avoir fait confiance ...
(rires) Remercier Weiler ? Après tout, ce n'est pas une question de vie ou de mort. Ses choix ont eu de l'influence sur ce que j'ai fait, mais il a fait ce qu'il pensait être le mieux pour l'équipe, je ne pouvais que m'y plier".
On voit un joueur plus mature qu'il y a deux ans, en tout cas.
"J'ai peut-être fait évoluer ma mentalité. Mais vous aussi, vers 20 ans, vous étiez indécis, non ? Impatients. Je suis devenu plus patient, plus mature, mais c'est bien naturel".
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