Et revoilà le Mazzù time : Osimhen renverse Zulte Waregem!
Photo: © photonews
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Charleroi est passé par tous les états, mais l'a fait et peut se réjouir du retour du Mazzù time au meilleur moment. Zulte Waregem, de son côté, aura des regrets...
Drôle de soirée au Mambourg. Pour plusieurs raisons : le contexte sportif, avec un Felice Mazzù que nous avions laissé furieux sur ses joueurs après la défaite au Cercle. Le contexte extra-sportif pour Mehdi Bayat, qui a vécu le scandale du Footbelgate sur un plan professionnel en tant que dirigeant de l'Union Belge et sur un plan personnel en tant que frère d'un inculpé. Et le contexte extra-sportif... pour les supporters carolos, qui ont mal pris l'injonction de l'Unio Belge demandant le respect dans les chants durant le match.
"Union Belge, Mafia"
Vexés, ils opteront donc pour le silence, symbolique, durant cinq minutes de ce Charleroi - Zulte Waregem. Silence que Massimo Bruno manque de faire voler en éclats après trois minutes et une frappe déviée par Sammy Bossut, et qui sera rompu par de longs "Union Belge, Mafia!".
Le mutisme, ensuite, sera mis en place d'une autre façon par les acteurs. Sans briller, Charleroi n'a en effet pas grand chose à craindre de ce Zulte Waregem visiblement malade, incapable de profiter des quelques éclairs de Théo Bongonda, qui aurait probablement pu obtenir un penalty sur une sortie de Rémy Riou (qui remplace Penneteau blessé à l'échauffement).
Merci Bossut
En dehors de ça, Riou n'a rien à faire tandis que, de l'autre côté, Victor Osimhen force Bossut à une sortie dans les pieds, puis frôle le poteau d'une frappe enroulée. On se dit que jusque là, le portier flandrien sauve les meubles... mais il reprendra ses bonnes vieilles habitudes d'une floche digne de son top 10 sur un tir tendu de Benavente des 25 mètres - c'est 1-0 et c'est mérité (44'). En attendant, le public s'était diverti (et avait, ô surprirse, outrepassé l'ordre de l'Union Belge) en scandant "Mogi au cachot, Mogi au cachot". Mehdi appréciera.
Qui aurait parié que Zulte Waregem serait, après onze journées de championnat, l'un des bonnets d'âne de la Jupiler Pro League? Bien peu de monde tant le onze n'est pas mauvais sur papier. Mais en seconde période pas plus qu'en première, les Flandriens ne sembleront d'abord trouver la solution, malgré l'entrée de Chris Bedia... qui, après une occasion galvaudée, entendra même le Mambourg scander son nom pour la première fois ("Allez Bedia, casse toi de chez nous").
Le retour du Mazzù time
Reste qu'à force de ne pas prendre le jeu à leur compte, les Zèbres perdront progressivement pied, laissant notamment Bongonda reprendre confiance... et forcer Stergos Marinos à la faute fatale : cette fois, c'est penalty et Hamdi Harbaoui ne tremble pas (74', 1-1). Charleroi, par contre, tremble : le même Bongonda manque l'immanquable quelques minutes plus tard (81'). Cristian Benavente, sur le contre, touche le poteau...
En quelques minutes, c'est la folie : d'un enroulé lumineux, Harbaoui s'offre un doublé et le but du week-end (83'), sans pouvoir en profiter plus d'une minute : Victor Osimhen, intenable depuis le début du match, obtient enfin son petit but pour faire 2-2 (85').
De quoi sauver les meubles, mais certainement pas la soirée, se dit-on. Jusqu'à cette 94e minute, ce centre venu de la droite... et cette nouvelle tête d'Osimhen. Comme un vieil ami qui revient dans le besoin, le Mazzù time a frappé : c'est 3-2. Charleroi a eu très, très chaud.
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