Babacar Niasse, l'improbable gardien d'Eupen

Il s'est peut-être troué samedi dernier contre Charleroi mais, à Eupen, on salue les qualités du garçon. "L'an dernier, il a été très important pour Eupen. Avec mes gardiens, je suis tranquille", note avec satisfaction Jordi Condom.

Au début, on critiquait mon physique. J'étais complexé

Babacar Niasse, c'est avant tout un physique particulier : 1m95 pour 65kg. Un profil longiligne qui prête parfois à sourire mais dont le joueur lui-même ne se soucie plus. "Au début, on me critiquait sur ça. J'étais complexé. Mais aujourd'hui, je suis passé au-dessus de ça et je vais de l'avant. Je m'accepte totalement", confie-t-il.

Quand il a commencé à jouer comme gardien, il ne disposait pourtant pas d'une telle taille. "Je n'étais pas grand du tout", sourit celui qui avait commencé le football à 11 ans comme défenseur "avant de passer médian puis attaquant. Un jour, il a fallu remplacer le gardien et je m'y suis essayé avec bonheur vers 13 ou 14 ans. Ce que j'aime à ce poste ? Tomber (rires)". Et il l'assure, sa taille n'est pas un handicap dans ce domaine.

Le club de mes rêves ? La Juventus !

S'il doit avant tout s'imposer à Eupen, il rêve aussi d'Italie, un pays où son papa a travaillé et où joue son idole : Gigi Buffon. "Je m'inspire de ses arrêts. Mais Pepe Reina, pour ses dégagements en volée, est également une autre source d'inspiration. Le club de mes rêves ? La Juventus !", dévoile-t-il avec le sourire. "Mais pour le moment, je dois encore travailler."

Originaire de Dakar, il sait où il doit encore progresser pour franchir un palier. "Tactiquement et techniquement, je dois encore m'améliorer. Je dois aussi mieux guider ma défense. Mais je suis un peu timide et sur le terrain, ça se voit", condète-il.

Je suis un peu timide et sur le terrain, ça se voit

Espérons que, ce soir, les mains soient fermes et les chutes rapides. Car Babacar sera peut-être une des clefs pour voir Eupen en demi-finales.