Noir, Jaune, Rouge et De Bruyne

Les Diables ont pris trois points contre la Serbie. Marc Wilmots en a marqué davantage sur le plan de ses choix tactiques. En titularisant Kevin De Bruyne, Nacer Chadli, Christian Benteke et Moussa Dembele, il a fait preuve non seulement d'audace, mais aussi de perspicacité tactique.

Certes, nos Diables ont bénéficé durant le premier quart d'heure d'un brin de chance face à la furia serbe, mais ensuite ils ont assuré.

Car dès la deuxième minute, Tosic trouvait le poteau sur une frappe enroulée. 120 secondes plus tard, Ivanovic débordait et centrait, mais Vincent Kompany jetait son corps dans la bataille pour contrer le tir serbe.

A la sixième minute, Tadic déchirait à nouveau notre défense pour tirer, mais un arrêt magnifique de Thibaut Courtois maintint la Belgique dans le match.

Au quart d'heure, les Serbes insistèrent et un centre tendu fut raté d'un fifrelin par Ivanovic. L'orage était passé. Toujours vivants, nos Diables prirent confiance. Kevin De Bruyne, en Iniesta noir-jaune-rouge, trouvait Christian Benteke, mais le tir de l'attaquant d'Aston Villa était contré in-extrémis.

A la 25 ème minute, De Bruyne, encore, alertait le gardien serbe sur coup franc. L'équipe de Sinisa Mihajlovic perdait de sa superbe même si Bisevac faillit trouver l'ouverture à la demi-heure sur une reprise de volée après un coup de coin.

De fait, à la 33 ème minute, Christian Benteke assommait les espoirs serbes. Kevin De Bruyne servi par Nacer Chadli distilla un caviar vers la tête de notre attaquant qui ne faillit pas.

En seconde mi-temps, les Belges parvinrent à traduire leur bonne gestion de la rencontre en se créant le plus grand nombre d'occasions face à des visités qui avaient manifestement pris un coup sur la cafetière.  Eden Hazard rata d'abord une occasion monumentale sur une ouverture à nouveau lumineuse de De Bruyne.

Marc Wilmots procéda alors au remplacement de Hazard par Mertens. Une option qui faillit presqu'immédiatement se révéler gagnante.

Car peu après, Christian Benteke arrachait un ballon pour l'offrir à Nacer Chadli qui trouvait Dries Mertens. Mais le feu follet du PSV loupa à son tour la balle de break. 

La déferlante belge ne connaissait plus de ressac. Un débordement de Chadli suivi d'un centre vit une reprise de la tête de Benteke passer au-dessus.

Cinq minutes plus tard, l'inévitable Chadli lançait Kevin De Bruyne qui d'une remarquable pichenette trompait le gardien serbe pour tuer le match à 0-2.

La messe était dite. Et de façon très peu orthodoxe dans l'immense stade de Marakana. L'équipe de Serbie était meurtrie, comme prostrée, comme une ombre de sa superbe initiale.

En toute fin de match, Jan Vertonghen débordait sur son flanc gauche pour trouver Kevin Mirallas qui venait de monter au jeu. Le nouvel attaquant d'Everton ne se fit pas prier pour inscrire le 0-3.