Interview Kemayou cherche un club en D2 ou à l'étranger

Olivier Baute
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Kemayou cherche un club en D2 ou à l'étranger
Photo: © SC
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Sans club depuis sa séparation avec Walhain, le polyvalent camerounais souhaiterait se relancer dans un club évoluant au moins au deuxième échelon national.

Wf : Peux-tu décrire ton parcours en quelques mots ?

Kemayou Nanwo Rodrigue. Je suis né en 1985 au Cameroun, plus précisement dans la ville de Limbé, dans un petit quartier appelé Towè où j’ai passé toute mon enfance et adolescence avec ma petite famille adorée. Mon père nous a toujours dit qu’il se faisait appeler Salif Keita, une star du football en Afrique, par ses amis en raison de ses prestations. Le football en Afrique, surtout au Cameroun est une passion pour tous. Inspiré par mon papa, je me suis dit que je serai le prochain « Salif Keita ».


J’ai fait mes débuts dans le foot, tout petit dans mon quartier dans des matchs entre les amis, des défis entre lycées ou quartiers. Mes grands débuts datent de 1997 avec le traditionnel tournoi des moins de 15 ans organisé chaque année par Les Brasseries du Cameroun. Tournoi à la fin duquel j’ai été nommé meilleur joueur. Cela m’a valueun billet d’entreé à l’Ecole de Football des Brasseries du Cameroun. Ecole à qui je dois énormément aujourd’hui.

En 1999, j’ai intégré la première promotion de la Njalla Quan Sport Academy (NQSA), une autre école de football de renom à Limbé. Ce club avait des équipes en division 1, 2 et 3. Mon talent et ma polyvalence m’ont permis en 2001, une intégration dans l'équipe de 1ère division de la NQSA connue sous le nom de OPOPO.


Avec les troubles politiques des présidentielles de 2002 au Cameroun, j’ai accepté une offre d’un monsieur qui a promis de me faire jouer en europe. Je l’ai suivi en dépit de l’opposition familiale. Voilà comment je me suis retrouvé en belgique. En raison des difficultés administratives, ce monsieur m’a lâché. Ne pouvant pas rentrer au Cameroun avec l’atmosphère qui y régnait, j’ai dû demander un asile politique.


Passionné du foot, mais ne pouvant évoluer au niveau national à cause de ma situation, j’ai dû signer en P1 Namuroise, question de garder mon niveau. J’ai été titulaire toute la saison en défense centrale. Convoité par de nombreux clubs, j'ai signé à la Royale Entente Sportive Couvin–Mariembourg, club évoluant en Promotion. J'y ai été titulaire toute la saison au poste de défenseur central, mais également souvent en soutien d'attaque.


Deux années plus tard, en 2008, j'ai rejoint le Royal Wallonia Walhain C.G, club ambitieux au niveau national avec ambition de remonter en D3.  J'y ai une fois de plus évolué aussi bien en défense centrale qu'en soutien d’attaque.


 

Wf : Ta polyvalence est ton fort. Quelle est ta place favorite sur le terrain ?

C’est vrai que je peux évoluer à plusieurs postes, avant-centre, défenseur central, back droit, milieu défensif, milieu offensif. Je me rappelle même avoir été gardien de but lors d’un tournoi dans le quartier où j’ai grandi. Mes préférences vont pour les postes de défenseur central, back droit, milieu défensif et milieu offensif. Ceci dit, je suis prêt à assumer n'importe quel rôle selon les besoins du club et de l’équipe.


Wf : Comment se fait-il que tu te retrouves sans club à l'heure actuelle ?

Arrivé en fin de contrat à Walhain et n'ayant pas trouvé d'accord avec la direction, nous avons trouvé un accord pour mettre un terme a notre collaboration. N'ayant pas ete réaffilié dans un club avant la fin du mois de juin et ne pouvant plus évoluer à un niveau inférieur à la D2,  je suis contraint d’arrêter avec Walhain afin de me trouver un club en division 1 ou 2 selon les exigences de la Fédération. Depuis lors, aucune offre ne répond à cette exigence. C’est dommage, mais j’espère rejaillir très bientôt.

Wf : As-tu des préférences au niveau géographique ?

Je n'ai pas de contrainte de ce point de vue. Je peux également évoluer dans un club étranger.


Wf : As-tu des contacts en vue du second tour ?

J’ai eu plusieurs offres émanant de plusieurs clubs, mais les exigences de la Fédération Belge causent problème. Certes, il y a des contacts et j’espère prendre les bonnes décisions au moment opportun. Ceci dit, je reste ouvert à toute autre proposition en vue du second tour. Je suis apte et prêt pour tout challenge. Pour l’instant, je me consacre à garder la forme et rester en jambes pour toute échéances futures.


Wf : Tu avais passé dans le temps des tests jugés positifs à Tubize et à l'Olympic. Pourquoi n'as-tu finalement pas rejoint ces clubs ?

Oui, c’est vrai que ces tests à Tubize et à l'Olympic étaient positifs. Mais, à chaque fois cela n’a pas été concrétisé au final. A Turbize c’était à cause de ma situation administrative de l’époque. Je n’étais pas en règle, pas de papiers. Par contre, à Olympic, tout allait  bien. Le coach de l'époque, Danny Ost,  m’avait dit qu’il avait toutefois déjà assez de défenseurs sous contrat dans son noyau. J’ai fini par signer quelques temps après à Walhain.

 

Wf : Que s'est-il passé à Walhain la saison dernière ? Ton premier tour avait été impressionnant !

Oui. Je me suis bien intégré et épanoui à Walhain dans une très bonne ambiance. Je suis monté en puissance grâce à l’équipe, au staff technique et surtout grâce au travail, la discipline, la rigueur et la volonté de bien faire chaque fois, ainsi que l’ambition de me préparer à de nouveaux challenges. A cause de quelques blessures et, surtout les exigences de la Fédération Belge, je n’ai malheureusement pas pu continuer avec Walhain, mon club de cœur.

 

Wf : Autre chose. Le Cameroun participe à la Coupe du Monde. Quel est ton pronostic pour tes compatriotes ?

Avec la venue de Paul Le Guen, l’environnement des Lions a été assaini. L’équipe des Lions Indomptables a retrouvé la discipline, la confiance, la sérénité, l’esprit d’équipe, son « fighting spirit » (esprit de combat), et surtout une meilleure gestion entre Gouvernement et Fédération Camerounaise de Football. En plus, jouer une Coupe du Monde à « domicile » sera un atout, avec une poule E très ouverte et prenable. Je pense que les Lions iront plus loin qu’en 1990, et pourquoi pas rentrer à Yaoundé avec ce prestigieux trophée qui manque à notre palmarès. Nous entamerons la Coupe d’Afrique en janvier prochain, et on se doit de la remporter. Elle nous permettra de monter en puissance, de consolider nos atouts, et se fixer un style de jeu, car une Coupe du Monde se prépare et se gagne. Bonne chance aux Lions Indomptables !

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