Espagne: la fin de la malédiction?
Photo: © SC
Bien souvent lors d’un tournoi majeur, la formation espagnole fait figure de favorite avant de finalement décevoir ses fidèles supporters.
Le contraste entre les performances de la « Furia Roja » (ou Furie Rouge) et les clubs ibériques sur la scène internationale est affolant. Les analystes pensent pourtant qu’un succès lors d’une compétition majeure (le dernier et le seul remonte à l’Euro 64 que les Espagnols avaient remporté à domicile) pourrait hisser l’Espagne parmi les grandes nations du football, à l’instar du rival et voisin français en 1998.
La route vers l’Euro : des débuts difficiles
L’Espagne a débuté sa campagne de qualification de mauvaise manière, accusant un revers face à la modeste formation d’Irlande du Nord. Toutefois, les hommes de Luis Aragonés se sont bien vite repris et après un partage 1-1 face à la Finlande, ils ont tout remporté ponctuant les qualifications par un succès 3-0 face au principal rival du groupe, la Suède.
Luis Aragonés: le sage incompris
« El Sabio » (le sage) tel qu’il est surnommé, est un personnage atypique. Âgé de 70 ans, l’actuel sélectionneur a suscité de nombreuses controverses en Espagne puisqu’il est le premier à avoir mis à l’écart l’icône de la Seleccion, à savoir le Madrilène Raul. Un pari risqué d’autant que le joueur a retrouvé une seconde jeunesse cette saison avec son club. Avec seulement 4 défaites en 46 matches à la tête de l'équipe, Luis Aragonés compte bien peaufiner ses stats avec pourquoi pas un trophée à la clé, d'autant qu'à l'issue de cet Euro 2008, le Sage devrait quitter ses fonctions de sélectionneur.
Le joueur du moment : Fernando Torres
C’est l’amour d’un maillot, à savoir celui de l’Atletico de Madrid, qui avait privé jusque là El Niño des grandes compétitions telles que la ligue des champions. Après de nombreuses déceptions, le buteur espagnol a finalement décidé de tenter sa chance à Liverpool avec le succès que l’on sait. Fort d’une expérience européenne, le buteur espagnol a acquis une nouvelle dimension et devrait démontrer toute l’étendue de son talent lors de cet euro. Attention toutefois à la lourdeur du calendrier britannique qui pourrait bien fatiguer le joueur plus vite que prévu.
Le joker : David Villa
Suite à une saison très difficile avec son club du FC Valence, David Villa aura à cœur de prouver à tous qu’il est toujours là. L’attaquant Che sait que l’occasion est belle d’attirer à nouveau les regards sur ses qualités de finisseur. Si Torres reste le premier choix du sélectionneur, David Villa pourrait bien devenir le chouchou des supporters de la Roja s’il parvenait à marquer des buts décisifs, ce dont il est tout à fait capable.
Le pronostic : mieux qu’en 2004 !
Lors de l’Euro 2004, l’Espagne n’avait pas su se sortir de sa poule qui comprenait il est vrai les deux finalistes surprise, à savoir la Grèce et le Portugal. Pour cette édition 2008, si la qualification pour les quarts semble accessible, les Espagnols seraient opposés en quarts à l’une des équipes du groupe de la mort…Probablement l’Italie, la France voire les Pays-Bas. Un sérieux client quel qu’il soit, mais nul doute que rien n'est impossible pour les Torres, Villa, Fabregas, Casillas et autres talents ibériques.
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