Qui tire vraiment les ficelles au Standard ? 777 Partners a cédé sa place aux "décideurs de fait"
Photo: © photonews
En attendant de retrouver un repreneur, le Standard appartient toujours officiellement à 777 Partners. Mais dans les faits, le fonds d'investissement n'a plus son mot à dire.
Récemment, un article du média Barron's rapporte une perte record de 563 millions de dollars pour 777 Partners, rien que pour les neuf premiers mois de 2022. Depuis, la situation ne s'est pas améliorée, que du contraire.
Interrogé par la RTBF, le criminologue Michaël Dantinne fait le point sur la situation du futur ex-propriétaire du Standard : "Là, on ne parle plus d’un simple problème de trésorerie ou de cash-stress. On ne parle plus non plus d’un trou financier. Si tout cela est vrai, on parle d’un gouffre, d’un cratère financier impossible à combler".
"Pire, il n’y a vraisemblablement pas de comptes plus récents, ce qui est déjà un indicateur en soi et une caractéristique récurrente de 777 Partners" poursuit-il.
A-CAP, l'assureur américain qui a beaucoup à perdre
Le groupe américain a même été interdit par un juge new-yorkais de vendre certains de ses actifs pour protéger l’un de ses créanciers. Une illustration de plus que 777 n'a plus la main. Si la structure existe toujours, elle doit aujourd'hui obéir aux injonctions de managers de crise.
Après avoir injecté beaucoup d'argent dans 777 Partners c'est désormais la société d'assurance Advantage Capital Hodings (A-CAP) qui tente de stopper l'hémorragie pour sauver ce qui peut encore l'être : "Quand on a le pouvoir d’imposer des 'managers de crise', et qu’on décide ce qu’il faut vendre et à quel prix, point de doute : c’est qu’on est le décideur de fait, au-delà des considérations purement formelles" confirme Michaël Dantinne.
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