Analyse Les coulisses du fiasco Deila : quand le Club de Bruges se trompe (encore) d'entraîneur, qui est vraiment responsable ?
Le Club de Bruges a décidé de se séparer de Ronny Deila. Les Blauw en Zwart tenteront de sauver leur saison en Play-offs, sans le coach norvégien.
La nouvelle avait fait grand bruit l'été dernier : après une assez bonne saison à la tête du Standard, Ronny Deila rejoignait le Club de Bruges. Ce qui était particulièrement mal passé auprès des fans rouches, c'est que Deila discutait depuis plusieurs semaines avec la direction brugeoise et qu'il avait quitté le club avant même la fin des Play-offs.
Avec un entraîneur au caractère fort, au même titre que l'identité de jeu, Bruges avait réalisé un mercato à la hauteur de ses ambitions : reconquérir le sommet du football belge.
C'est un fait : le bilan ne jouait pas en la faveur de Deila
Bruges a pourtant impressionné en tout début de saison et semblait réellement bien armé pour jouer le titre. Les résultats en qualifications pour la Conference League ainsi que les deux victoires contre Eupen (0-5) puis le RWDM (7-1) ont bien lancé le championnat des Brugeois. Mais tout s'est ensuite très vite compliqué. Dès la fin du mois de septembre et un match nul contre Anderlecht, Bruges n'a pas gagné un seul match sur 6 - avec notamment des défaites contre le Standard.
Pourtant, dès la fin novembre, Bruges a connu une très belle série d'invincibilité, avec 16 matchs sans défaite toutes compétitions. Igor Thiago s'est mis à marquer à une allure folle, Vanaken a haussé son niveau de jeu, d'autres joueurs se sont mis au diapason...
Début février, Bruges a livré l'un de ses meilleurs matchs de la saison en battant l'Union en demi-finales aller de la Coupe de Belgique. C'est sans doute la défaite et l'élimination au match retour qui a noirci considérablement le tableau. En championnat, les défaites contre Anderlecht puis STVV ont fait très mal. Bruges est certes 4e du championnat, mais à 9 points de l'Union. Une fois de plus, on est tentés de dire que Bruges jouera un rôle de figuration dans les Play-offs. La qualification en quarts de finale de la Conference League n'est finalement qu'anecdotique.
Fin février, le bilan de Deila était moins bon que celui de...Scott Parker. Nous vous l'avions déjà expliqué : sa gestion de l'effectif a quasi constamment posé question. On ne peut pas prétendre à un titre de champion de Belgique sans un 11 solidement établi.
Un échec indéniable, dont il n'est pas le seul responsable
Pourtant, Deila n'est clairement pas le seul à qui il faut jeter la pierre. S'il est une erreur de casting, elle imputable à la direction. Comme c'était le cas avec Parker. Deila avait certes fait des étincelles au Standard, mais les circonstances étaient si différentes. De motivateur de tous les instants à Sclessin, Deila a été constamment mis sous pression au Breydel. Deux visages différents, quand on passe d'un club qui était outsider du championnat la saison prochaine à celui qui veut tout écraser sur son passage.
Vincent Mannaert ne s'est jamais privé de mettre la pression à Deila quant aux résultats attendus. La gestion des cas Nusa et Thiago (d'abord critiqué, puis vendu à une somme bien trop exagérée) n'ont rien arrangé. Si la direction renvoie la patate chaude à Deila suite à son licenciement, elle a très clairement des choses à se reprocher. En attendant, elle jouera les Play-offs avec Nicky Hayen, un peu comme la saison dernière avec Rik De Mil...
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