Interview Eric Deflandre : "Je ne m'attendais pas du tout à cela"

Alexandre Fiammetti
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Eric Deflandre : "Je ne m'attendais pas du tout à cela"
Photo: © photonews
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En ce début de semaine, le président du Standard de Liège Bruno Venanzi a voulu trancher dans le vif et repartir sur d'autres bases en congédiant l'entraîneur principal Mbaye Leye, mais aussi ses adjoints Patrick Asselman (T2) et Eric Deflandre (T3).

Mbaye Leye a payé les mauvais résultats du Standard de Liège et les trois défaites de suite. De plus, les joueurs n'étaient plus derrière lui et sa communication maladroite  ("Les joueurs ont besoin d’avoir peur de quelqu’un") ont poussé la direction à s'en séparer. Tout comme son T2 Patrick Asselman avec qui il formait un binôme indissociable. Les deux hommes s’étaient juré fidélité et ils partent donc ensemble. 

Mais le départ le plus surprenant est sans doute celui d’Éric Deflandre (T3). Présent au club depuis 2012 d’abord chez les jeunes puis comme adjoint de l’équipe première, l'ancien back droit avait même assuré un intérim comme T1 fin août 2015 voit son histoire avec le matricule 16 se terminer brutalement. "Je ne m'attendais pas du tout à cela vu que j'étais présent au club depuis neuf ans et c'était ma septième année au sein de l'effectif pro. Je n'ai jamais fait de bruit et je travaillais dans l'ombre. En tant que Liégeois, je représentais le club et ses valeurs malgré les nombreux staffs qui sont passés par ici. J'étais le relais entre les joueurs et le staff. Cette décision est comme une gifle, mais il faut l'accepter car c'est la dure loi du football. Toutefois, j'ai reçu beaucoup de messages de soutien de la part de personnes du club et surtout des supporters", nous confie Éric Deflandre. 

"Il fallait libérer de la place pour le nouveau staff"

L'ancien joueur de l'Olympique Lyonnais pense savoir pourquoi il a été évincé. "Les dirigeants m'ont dit que je faisais très bien mon travail et qu'ils étaient satisfaits de moi, mais ils voulaient instaurer une nouvelle dynamique et créer un électrochoc. Selon moi, le nouvel entraîneur principal devrait arriver avec plusieurs adjoints et il fallait dès lors libérer de la place. Si ce n'est pas le cas, alors je ne comprends plus rien", souligne-t-il avant d'expliquer là où cela a bloqué cette saison.

"Nous les sentions craintifs quand cela n'allait pas"

"Nous avons vécu à nouveau des hauts et des bas. Nous n'avons pas retrouvé certains joueurs qui ont ainsi joué en-dessous de leur niveau. Beaucoup de jeunes qui ont dû jouer devant leurs fans et avec la pression qui l'accompagne. Évoluer dans un stade vide est plus facile que devant plus de 20.000 supporters. Et nous les sentions craintifs quand cela n'allait pas. L'équipe a pris plus de points à l'extérieur qu'à Sclessin. Il manquait des joueurs expérimentés pour les épauler. Ces jeunes ont les qualités pour réussir, mais il faut leur laisser le temps de s'affirmer et d'assumer la pression", précise l'ancien adjoint du club liégeois qui a vu neuf entraîneurs se succéder au Standard de Liège. 

"Trop d'instabilité règne au sein du club"

"On s'attend toujours à travailler à long terme avec les différents staffs, mais ce ne fut pas le cas. Avec autant de changements, le travail est à refaire chaque année. Trop d'instabilité règne au sein du club et ce n'est pas évident. Je garde évidemment de très bons souvenirs de mon passage ici comme les deux Coupes de Belgique et les matchs de Coupe d'Europe. J'ai adoré travailler au Standard où j'ai beaucoup appris, un véritable plus", ajoute-t-il.

Quel avenir ?

"Je vais prendre le temps vu que c'est tout frais. Je vais réfléchir et j'écouterai les éventuelles propositions. J'ai acquis beaucoup d'expérience ces dernières années, assez pour prendre en main une équipe. Mais le travail d'adjoint me passionne beaucoup et j'adore être au contact des joueurs. Entraîneur des défenseurs ? C'était fort intéressant, mais nous ne l'avons pas fait cette saison. Lors de cet exercice, je m'occupais specialement des phases arrêtées où nous avons inscrit huit buts sur dix. Donc je suis satisfait de mon travail, même si j'aurais aimé que nous marquions plus que deux buts de plein jeu. J'espère que le Standard va vite se relever et lui souhaite le meilleur car le club et les fan le méritent. J'attends de mon côté de voir ce que l'avenir me réserve", conclut Éric Deflandre.

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