Réaction Le Club de Bruges est passé à côté de son sujet
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Si certains disent qu'un Topper ne se joue pas, il se gagne, il aurait tout de même été préférable pour le Club de Bruges de ne pas être l'ombre de lui-même ce dimanche au Lotto Park.
Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, le Club de Bruges est mis par beaucoup sur un piédestal. Les performances globales de l'équipe depuis maintenant deux saisons, plus son beau début de parcours en Ligue des Champions contre le PSG et Leipzig ont fait augmenter la cote de toute l'équipe, de tout un club.
Ce dimanche, les joueurs de Philippe Clement, et même ce dernier mais nous en reparlerons plus tard, sont un peu passés au travers sur la pelouse détrempée du Sporting d'Anderlecht. Le plus dérangeant, c'est que ce n'est pas la première fois depuis la reprise de cette saison. Ce qui est problématique, c'est que la constance de l'équipe a été une force lors des deux dernières saisons. Alors, où est-ce que le bât blesse?
Tout d'abord, il faut rendre à César ce qui appartient à Kompany: Anderlecht a très bien joué ce Topper. Tactiquement, l'homme seul qui était toujours Murillo sur le côté droit, a beaucoup embêté le Club, même s'il n'a pas toujours été utilisé. De plus, le jeu vers l'avant et les petites combinaisons du quatuor offensif auraient pu permettre aux Bruxellois de trouver la faille en première période. Enfin, l'entrée de Benito Raman, avec sa vitesse et son expérience, a fait la différence pour prendre un point mérité.
Ensuite, il faut tout de même se demander pourquoi Bruges a un large noyau mais un seul onze de base. Tous les postes ont été doublés, voir triplés, mais globalement c'est souvent la même composition qui est posée sur le papier. Au-delà de la fatigue physique, une fatigue mentale peut aussi s'installer. De Ketelaere, pour ne parler que de lui, a traversé le match tel un spectre, et pas celui du dernier James Bond. Les changements? Seulement deux, et en fin de rencontre. Pas de quoi soulager l'équipe.
Enfin, on peut clairement dire que les champions en titre ont joué à dix. Noa Lang est un joueur de grand talent, qui a tout pour réussir une très belle carrière. Il est vrai qu'il a été chahuté par les supporters anderlechtois, mais si ce type d'ambiance le sort du match, on ose espérer pour lui qu'il ne jouera jamais des rencontres bien plus chaudes, comme un derby de la Mersey ou un duel entre Arsenal et Tottenham, où la pression sera bien plus forte. Grandir en tant que joueur, c'est aussi grandir mentalement.
Alors oui, Bruges est passé au travers, comme à la Gantoise, mais cela a moins de conséquences dans la mesure où cette fois les Gazelles ne sont pas rentrées à la maison avec une claque. Mais le Club a des ambitions, et si Philippe Clement aime dire que son équipe doit passer un cap pour devenir une équipe du top européen, ce cap n'est pas encore franchi.
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