L'arbitre Prendergast ne regrette pas d'avoir annulé le but de Wilmots contre le Brésil en 2002

Peter Prendergast était l'arbitre jamaïcain qui avait annulé le but de Marc Wilmots face au Brésil à la Coupe du Monde de 2002.  Dans les colonnes de Sudpresse, il confirme qu'il referait exactement la même chose aujourd'hui : "Bien sûr ! Quand je me trompe, je peux aisément le reconnaître mais là, ce n’était pas le cas. Je comprends qu’elle ait été décevante dans votre pays mais jamais personne, à la Fifa, ne m’a blâmé pour cette décision. Pour essayer de vous convaincre, je vais vous poser trois questions. La première est simple : avez-vous la réaction de Wilmots après mon coup de sifflet ?"

Et il décrit le comportement de l'attaquant belge après cette phase : "Sa réaction est assez calme, il ne se rue pas vers moi comme beaucoup de joueurs frustrés peuvent le faire en pareilles circonstances, surtout lors d’un huitième de finale de Coupe du monde. Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire ou que c’est bien mais, dans ce genre de circonstances, le langage corporel est en général assez révélateur. Il n’y a qu’un joueur qui vient vers moi, en fait (Mbo Mpenza).

Il y a une poussée dans le dos que certains ralentis ont d'ailleurs montrée

La seconde question est aussi simple : vous avez vu l’entièreté de la phase ? Parce que si vous regardez bien certains ralentis, soyez attentifs à ce qui se passe avant que les deux joueurs partent au duel. Il y a une petite poussée dans le dos, que certains ralentis ont d’ailleurs montrée, et qui perturbe la prise d’élan de Roque Junior lorsque la balle est encore en transition, avant que Wilmots ne marque.

Durant le Mondial, il y a eu deux phases similaires qui n’ont pas été sifflées, comme lors de Suisse-Brésil (NDLR : poussée de Zuber sur le but égalisateur). Cela a été fort critiqué, il me semble. À juste titre."

Je ne sais pas à quel jeu a voulu jouer Marc Wilmots

A l'issue du match, Marc Wilmots avait pourtant déclaré que le referee lui avait avoué son erreur : "Je ne sais pas à quel jeu il a voulu jouer, mais je n’ai jamais affirmé m’être trompé ! On a parlé dans le couloir du stade, c’est exact, mais je lui ai juste demandé de prévenir l’attaquant central (NDLR : Gert Verheyen) de se calmer. Il était beaucoup trop nerveux. Après, Wilmots m’a répondu qu’il n’y avait pas faute sur son but annulé. Je lui ai juste dit « a push is a push » (NDLR : une poussée est une poussée), c’est tout. Elle a eu une influence sur la prise d’élan de son adversaire. Je devais donc la sanctionner."

Et Peter Pendergast assure qu'il sera en faveur de la Belgique face au Brésil vendredi car il aime le style de jeu des Diables Rouges.