Brésil, on arrive : la Belgique renverse le Japon et file en quarts!!!

C'est qu'à force d'assister à des surprises dans ce Mondial et de voir les favoris (à l'exception notable du Brésil qui nous attend en quarts) galérer voire être éliminés, on serait presque nerveux à l'entame de ce Belgique - Japon, qui se dispute à Rostov devant un public majoritairement russe et globalement acquis à la cause des Diables Rouges. Un match nous revient toutefois en tête : Belgique - USA il y a quatre ans, également face à un adversaire censé être plus faible... 

La galère de Meunier 

Le repos de la grande majorité des titulaires durant Belgique - Angleterre a-t-il cassé le rythme de certains? On assiste en tout cas à une première mi-temps à des années-lumière du niveau entrevu contre la Tunisie, face à un Japon qu'on attendait naïf et qui s'avère très bien organisé. Mertens, Hazard et Lukaku tentent de combiner mais en font des tonnes, Eden cherchant beaucoup trop la solution collective. 

Résultat : peu de sueurs pour Kawashima à part sur des frappes lointaines dévissées - un comble, les Diables n'étant généralement pas adepte de l'exercice - et même... un Japon très inquiétant en contre : Takashi Inui et Shinji Kagawa marchent sur Thomas Meunier, amenant le danger devant Courtois. Juste avant la pause, Osako manque d'ailleurs de surprendre tout le monde, y compris lui-même, du bout du pied... 

Le cauchemar... 

D'inquiétude, on passera toutefois très vite au cauchemar à la reprise. Amorphes, les Diables regarderont Jan Vertonghen se trouer pour laisser partir Haraguchi au but et tromper Thibaut Courtois devant une assemblée médusée (47'). La réaction d'orgueil, Mertens servant Hazard qui touche le poteau la minute suivante, ne durera pas : Takashi Inui, profitant cette fois d'une remise dans l'axe de Kompany, double la mise quelques instants plus tard (52', 0-2). 

Le hara-kiri est collectif : aucun Diable, ni Hazard brouillon et trop collectif, ni Lukaku qui place juste à côté une tête qu'il met des milliers de fois à l'entraînement, ni un De Bruyne en perdition ne réussissent à relever la tête. Il faudra un gros coup de chance : une tête reprise par... Vertonghen, coupable sur le but d'ouverture, lobe miraculeusement Eiji Kawashima et l'espoir revit (69', 1-2). 

... puis le rêve 

L'espoir également amené par les changement de Martinez : Nacer Chadli remplace un Carrasco cramé et amène de l'impact sur son flanc, ce qui permet à Eden Hazard, enfin, de se libérer. Un crochet typique du capitaine belge et c'est la délivrance : Marouane Fellaini place un coup de casque victorieux (2-2, 75'). 

Les Diables se reprennent et reprennent le match en mains, commençant également à jouer sur un de leurs plus grands atouts : la taille, le Japon étant la deuxième nation la plus petite de ce Mondial. Seul un grand Eiji Kawashima maintient le suspens, devant Chadli puis Lukaku de la tête (85'). C'est ensuite au tour de Courtois de se détendre sur une balle déviée, puis sur un coup-franc de Honda.

Et c'est sur le corner suivant que Thibaut relance Kevin De Bruyne, qui décale Meunier ; centre, feinte de Lukaku et Chadli à la bonne place... 3 buts à 2. La délivrance est totale, les Japonais sont effondrés. Ils peuvent l'être : la Belgique est passée par le chas de l'aiguille, mais elle est en quarts de finale face au Brésil. Rendez-vous à Kazan...