L'honneur est sauf pour Charleroi, la C1 est pour le Standard

Nul doute que les supporters des deux clubs ne s'attendaient pas à tel scénario au moment de l'annonce du calendrier des playoffs : Charleroi, 6e, reçoit le Standard, 2e. Fut un temps où, même si c'était sur le ton de la plaisanterie, certains parlaient de titre face aux Rouches lors de la dernière journée ; on est passé tout près d'un match pour le titre... liégeois au Mambourg. 

Les enjeux sont moindres, toutefois : Charleroi joue pour sauver sa saison et accrocher un ticket européen, le Standard pour terminer en beauté et confirmer son ticket pour la C1. Et sous la pluie parfois battante, les deux équipes offriront un beau spectacle. 

L'orgueil carolo 

Devant son public, c'est le Sporting qui montrera le plus beau visage : précis et rapides en contre comme "au bon vieux temps" (il y a quelques mois, donc), les Zèbres manqueront toutefois cruellement d'efficacité. Fall et Baby, notamment, se montreront peu inspirés, gâchant les espaces créés par un duo  Rezaei-Benavente retrouvé. 

Et si les arrêts de cette première mi-temps sont à mettre à l'actif de Nicolas Penneteau par deux fois devant Mpoku et Emond, les plus gros ratés seront zébrés : Baby loupe le but vide (43'), Rezaei place à côté (46') et le Mambourg s'arrache les cheveux. Inutile, pourtant, d'avoir des regrets : à la mi-temps, le speaker annonce le score à Anderlecht, qui est de 0-2. Ce qui signifie qu'en l'état, ce Charleroi-Standard compte pour du beurre - et pour l'honneur. 

Un honneur qui ne sera pas totalement sauf, l'intensité baissant nettement en seconde période et le Standard reprenant pied avec la montée au jeu de Mehdi Carcela à la pause. Le match s'achemine tranquillement vers le dernier quart d'heure,dans lequel Ochoa puis Penneteau seront encore décisifs devant Hendrickx et Edmilson. 

Quoi qu'il en soit, si Charleroi n'aura pas réussi à terminer par une victoire devant son public, les regrets doivent concerner non pas ce dernier match, satisfaisant, mais une année 2018 dramatique qui se termine donc par une sixième place inimaginable voilà quelques mois. Le Standard, de son côté, ne se sera pas foulé, pour les raisons exactement inverses : le travail avait déjà été fait. Et Sa Pinto, dont c'était certainement le dernier match, peut se targuer d'avoir amené une Coupe et un ticket pour la C1 à ses couleurs...