Un ancien arbitre balance sur les petits arrangements entre amis : "J'en avais assez des manœuvres sur les désignations"

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Jonathan Lardot est aujourd'hui le boss des arbitres belges. Il ne veut pas faire subir aux arbitres ce qu'il n'a lui-même pas apprécié.
L'été dernier, Jonathan Lardot a mis fin à sa carrière d'arbitre pour succéder au Français Bertrand Layec comme directeur technique du département professionnel de l'arbitrage belge. Un passage très rapide de l'autre côté de la barrière qui ne l'a pas empêché de très vite appréhender les réalités de sa nouvelle fonction.
Y compris en ce qui concerne l'aspect 'politisé' de la tâche : "Il y a toujours des fonctions politiques parce que, déjà, je ne saurais pas tout faire tout seul. J’ai besoin d’aide pour épauler le projet, peu importe l'origine de chacun. Avant tout, je cherche de la qualité à tous les postes. Alors oui, il y a du politique", explique-t-il à la RTBF.
Mais Lardot a tout de suite fixé ses limites en la matière : "Si on commence à faire des considérations linguistiques, ça ne m'intéresse pas. Ce que je veux, c'est qu'on avance, avec comme but final d'augmenter la qualité de l'arbitrage. La politique des amis ne m'intéresse pas".
La fin du copinage ?
Il se base sur son expérience personnelle : "Dans ma carrière d’arbitre, une seule fois, j’ai eu envie de tout arrêter. Mais pas à cause de ces problèmes de pression. C’était à cause des influences politiques : j’en avais assez des manœuvres sur les désignations".
Jonathan Lardot s'explique : "On désignait sur base de la langue ou de la province d’origine. Des choses que je veux changer. Et c’est pour cela que j’ai d’ailleurs décidé d’arrêter le terrain et de changer de fonction". Des mots forts qui viennent confirmer que le monde du football belge peut rapidement tourner à l'entre-soi et a régulièrement besoin de sang frais pour donner un coup de pied dans la fourmilière.
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