Charleroi loupe une occasion de larguer Anderlecht

Après sa brillante victoire à Anderlecht et une semaine plus légère que prévu suite à l'annulation du match de Coupe à Bruges, Charleroi avait un solide coup à jouer : la manita brugeoise infligée aux Mauves plus tôt dans la journée pouvait permettre aux Zèbres de prendre sept points d'avance sur eux !

Genk, de son côté, a souffert en Coupe et arrive au Mambourg sans grande confiance pour son premier match sans Albert Stuivenberg. Charleroi n'en profite toutefois pas en première mi-temps, laissant le ballon aux Limbourgeois sans jamais réussir à partir en contre. Lukebakio, de retour dans le onze, ne parvient que trop peu à faire la différence. Genk, de son côté, peut compter sur un solide Aidoo derrière et si les deux équipes jouent plutôt bien, il n'y a tout bonnement aucune occasion à se mettre sous la dent.

Le Pays très noir

Ca reprend sur d'autres bases après la pause : Kaveh Rezaei, toujours aussi dangereux, inquiète Vukovic sur un centre de Tainmont (54') avant d'encore montrer tout son sang-froid : parti seul sur une hésitation d'Aidoo, il temporise puis trouve un trou de souris pour ouvrir le score (1-0, 63'). Pas le temps de se réjouir : une minute plus tard à peine, Karelis égalise (1-1, 64') ... et le Mambourg pète les plombs - littéralement. Quelques minutes sans électricité durant lesquelles le Pays Noir porte bien son nom.

Fidèle à ses nouvelles habitudes, Charleroi ne se mettra pas à pousser inconsidérément pour autant mais gardera son sang-froid jusqu'à trouver une seconde fois les filets via le même Rezaei ... qui avait commis une faute sur Aidoo juste avant (74'). Ce sera le dernier fait marquant du match si on excepte la sortie sur blessure de Francis N'ganga... que Mr Smet laissera au sol de longues minutes avant d'enfin interrompre le jeu pour laisser Nurio monter.

Si le match nul de ce soir arrange peut-être deux équipes qui n'ont pas assuré le spectacle (et surtout un Genk convalescent qui va devoir cravacher pour rêver encore aux PO1), Charleroi manque là une belle opportunité de laisser Anderlecht loin derrière. Et de répondre aux propos d'Hein Vanhaezebrouck sur la "deuxième meilleure équipe du pays"...