Peut-on virer un entraîneur qui a un bilan de 37/48?
Photo: © photonews
Les Diables Rouges sont à la Coupe du Monde, les Diables Rouges font peur, mais nul n'est prophète en son pays et les critiques tombent. En premier sur Roberto Martinez.
Les Diables Rouges viennent de jouer deux rencontres amicales: un nul (3-3) contre le Mexique et une courte victoire contre le Japon. Dans quelques jours, ils seront dans le pot 1 pour le tirage au sort des poules de la Coupe du Monde. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Ha oui? Pas tant que cela, puisque certains supporters ou suiveurs des Diables Rouges réclament la tête de Roberto Martinez.
Si l’on s’en tient au bilan chiffré, Martinez a été sur le banc des Diables lors de 16 rencontres. Le bilan est de 11 victoires, 4 nuls, 1 défaites (contre l’Espagne, en amical, pour sa première) et 53 buts marqués. Peut-on résonablement licencier un coach avec un tel bilan, surtout que le but de ce coach est et reste toujours de réussir une Coupe du Monde, c’est à dire atteindre les demi-finales?
Par comparaison, prenons le bilan d’Ivan Leko (toutes compétitions confondues), leader de la Pro League avec Bruges: 18 matches, 11 victoires, 4 défaites et 3 matches nuls soit 36 sur 54. Si l’on veut comparer avec une équipe nationale, prenon Tite, l’entraîneur du Brésil (entré en fonction en même temps que Martinez): 16 rencontres, 12 victoires, 3 nuls et 1 défaite, pour un total de 35 buts marqués. Difficile de décrier Martinez.
Ensuite, certains disent que l’entraîneur n’a pas pu faire progresser l’équipe sous son règne. Mais là aussi il convient de remettre l’église au milieu du village: Il y a eu 8 rassemblements des Diables Rouges depuis sa prise de fonction. Lors de chaque rassemblement, Martinez a l’occasion d’avoir les joueurs pendant 10 jours. SI on enlève les 2 jours de matches où les joueurs ne s’entraînent pas, cela veut dire qu’il y a eu 64 jours d’entrainements des Diables Rouges. Cela correspond à 10 semaines d’entraînement pour un entraîneur de club. Quelle est sa marge de manoeuvre pour construire quelque chose en 64 jours? Elle est très mince.
Il faut donc sincèrement laisser encore du crédit à l’Espagnol, ou le Catalan si on ne veut vexer personne. Après tout, c’est à la Coupe du Monde qu’il sera jugé, pas avant. Rappelez-vous qu’en Mars 1998, la France entière voulait qu’Aimé Jacquet quitte la tête des Bleus….
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