Radja Nainggolan redeviendra-t-il titulaire chez les Diables?

Soyons d'emblée clairs: le niveau de jeu de Radja Nainggolan n'est pas remis en cause ici. Si de petites blessures empêchent le joueur de la Roma de briller autant que la saison passée, il est loin de vivre un véritable coup de mou - et son entraîneur déclarait récemment qu'il "bonifiait avec l'âge". Mais chez les Diables, l'arrivée de Martinez force visiblement Radja à faire - à nouveau - ses preuves.

Un statut remis en question à peine acquis

Nainggolan avait réussi, sur le tard, à devenir un pilier de l'équipe nationale. S'il n'a pas échappé aux critiques après l'Euro, le Ninja faisait toujours partie des chouchous du public, statut conquis à coup de prestations XXL dans l'entrejeu belge lors des qualifications pour la compétition.

Tandis que Marouane Fellaini disparaissait progressivement des onzes de Marc Wilmots, Radja Nainggolan prenait sa revanche sur sa non-participation au Mondial 2014. Son extraordinaire jeu long, qualité unique dans le noyau actuel des Diables en attendant l'arrivée de Youri Tielemans, sa technique surprenante couplée à une hargne et une énergie qui font parfois défaut à Witsel et Fellaini avaient conquis tout le monde, comme depuis des années en Serie A.

Mais voilà qu'à peine acquis, le statut de Radja Nainggolan pourrait bien être remis en question. En cause, un Roberto Martinez qui tient visiblement à ses deux pare-chocs devant la défense, schéma qu'il appliquait déjà à Everton et qui favorise ses deux concurrents. Moins glamour, plus prévisibles, Fellaini et Witsel ont les honneurs du sélectionneur et... Steven Defour est remonté à une vitesse surprenante dans la hiérarchie des médians.

Une question de temps?

Toutefois, le peu de rencontres dirigées par Martinez jusqu'à maintenant ne peut pas permettre de tirer de réelles conclusions. Certes, Witsel a fait le travail et même retrouvé un niveau de jeu qu'on ne lui connaissait plus en équipe nationale depuis longtemps - alors qu'il subit paradoxalement des critiques en club. Le médian du Zenit a ses détracteurs (ils sont même nombreux) mais semble avoir convaincu l'Espagnol de ses qualités.

C'est à la place de Fellaini, à nouveau titulaire en Premier League, que Nainggolan doit probablement espérer retrouver le onze de base. Les jeux peu complémentaires et même parfois similaires des deux anciens du Standard (constat un peu triste pour Witsel, mais inévitable tant celui-ci a perdu en créativité ces dernières années) pourraient bien finir par offrir trop peu d'options à la Belgique. Reste au joueur de la Roma à prendre son mal en patience. Il en a pris l'habitude...