A quel jeu joue Matias Suarez?

Matias Suarez, on l'aime bien. Ce Gaucho qui a explosé la saison passée après trois saisons de relatif anonymat a prouvé que le football était fait de bas et de hauts. Et qu'après la pluie venait le beau temps.

Mais depuis son Soulier d'Or, le garçon timide et discret, à la limite renfermé,  affiche de nouvelles ambitions. De nouveaux rêves qui ressemblent aux moulins à vent de Don Quichote.

Il y a un bon mois, sur les ondes d'une radio argentine, le meilleur joueur de la Jupiler League se voyait déjà au Bayern de Munich. Aujourd'hui, dans la presse, son agent lance que son client pourrait accepter une offre du CSKA Moscou, un club qui depuis une semaine est cité par certains médias ... belges.

A Walfoot, on suit au quotidien la presse russe. Sports.ru, Sport-Express, Sovietski Sport ou encore Championat, nos 4 sites de références en Russie n'évoquent jamais le nom de Matias Suarez, si ce n'est lorsqu'il est cité dans la presse belge comme cible du CSKA de Moscou.

Pourtant, certains de ces médias ont leurs entrées dans l'ancien club de l'armée soviétique.

On a l'impression que Matias Suarez est dans une impasse.  Il rêve d'un championnat plus huppé que la Jupiler League et souhaite provoquer les événements. Mais la Premier League anglaise lui est interdite, les clubs de la Primera Division ne sont pas des partenaires financiers fiables pour le Sporting, les clubs de Serie A sont fauchés et la Premier League russe ne le connait pas suffisamment que pour mettre une dizaine de millions sur la table. 

La direction du Sporting d'Anderlecht n'est pas dupe et joue la montre pour récupérer sa pépite d'Or au moment des échéances importantes. 

En espérant que le Soulier d'Or redescende les pieds sur terre. Et se remette au service d'une équipe qui l'a sorti de l'anonymat de la D2 argentine. Sans sombrer dans la déprime. Et sans s'être brûlé aux yeux des supporters mauves.