L'Union-St-Gilloise au bord de l'implosion?

Dirk Diederich
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L'Union-St-Gilloise au bord de l'implosion?
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L'Union est à la peine sportivement. Mais c'est de la roupie de sansonnet au regard du capharnaüm extra-sportif dans lequel le club au matricule 10 s'est embourbé. Jeudi, Charles Picqué, recevra Franco Dal Cin pour une réunion de la dernière chance.

Ce jeudi 7 janvier 2010 pourrait être une journée à marquer d'une pierre noire pour le club bruxellois embarqué dans de sales draps, des draps qu'on devine encore légèrement jaunes et bleus, mais des draps plus que crasseux. 

Pour rappel, en janvier 2009, la direction st-gilloise cèdait la majorité des parts de la société coopérative qui administre le club à des "investisseurs italiens" pourtant précédés d'une réputation sulfureuse.

Les Italiens détiennent actuellement 65 % des parts du club. La direction historique où on retrouve plusieurs anciens présidents de l'Union en détient encore 35%. Entre les deux camps, c'est la guerre ouverte. Le mariage était contre-nature. Tout le monde le savait. Pourtant, il fut célébré et consommé.

Charles Picqué, président d'honneur de l'Union St-Gilloise, mais aussi éminence grise du club et accessoirement Ministre-Président de la Région Bruxelloise, recevra donc ce jeudi Monsieur Franco Dal Cin, l'homme fort des investisseurs majoritaires du club. Réunion étonnante cependant où Charles Picqué jouera gros, car les liaisons dangereuses fragilisent souvent les politiciens qui jouent leur réputation.

Car monsieur Franco Dal Cin a un passé qui ne parle pas en sa faveur. Cet ancien dirigeant de Venise en Série B a été condamné en Italie à une interdiction de cinq ans d'activités dans le Calcio pour trucage de match. Au moment de sceller l'alliance avec ces nouveaux partenaires transalpins, monsieur Picqué, ainsi que tous les autres administrateurs st-gillois connaissaient le passé de leur interlocuteur. Pourtant, et là c'est plus étonnant encore, messieurs Picqué et Michielsen, les détenteurs de toutes les clés de la maison jaune et bleue, disposaient d'alternatives à cette alliance sulfureuse. Peu avant, ils avaient éconduit monsieur Antonio Imborgia qui souhaitait également investir dans le club et qui actuellement fait le "bonheur" de l'AS Eupen. Ils avaient également rejeté une proposition, certes plus modeste, d'hommes d'affaires bruxellois qui étaient prêts à mettre de l'argent pour sauver le club.

Mais non! Le duo Michielsen-Picqué a préféré s'allier à des personnages douteux. Pourquoi? Jusqu'ici, aucune explication sérieuse n'a jamais été donnée.

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