Tuile pour Sprimont : la saison de Guerry Maréchal est terminée
Photo: © SC
Touché aux ligaments croisés du genou, le flanc gauche risque de se retrouver… sur le flanc pour 6 mois. Consterné par l’accumulation de blessures à un moment charnière de la compétition, Philippe Médery accuse un calendrier anormalement chargé.
Le verdict de la faculté a malheureusement confirmé les pires craintes que l’on avait pu éprouver en observant le volume du genou du malheureux Guerry Maréchal au terme de la rencontre de dimanche dernier contre Aische : les ligaments croisés du genou du précieux arrière gauche ont été touchés. Généralement, ce genre de blessure, fréquente chez les footballeurs, entraîne une période d’incapacité de l’ordre de six mois. Et dire qu’il y a tout juste une semaine, au terme de la rencontre facilement gagnée contre Bioul, l’intéressé nous confiait encore qu’à ce stade de la compétition, et vu les échéances décisives qui s’annoncent, il fallait songer à s’économiser chaque fois que c’était possible… (lire interview)
La colère de Médery
Pour l’entraîneur de Sprimont-Comblain, Philippe Médery, le forfait inopiné d’un pion majeur représente une sérieuse tuile. Sprimont semble d’ailleurs les accumuler ces dernières semaines. Fatalité ? Pas seulement. L’explication réside sans doute aussi, selon lui, dans l’éprouvante accumulation des matches, suite aux nombreux reports décrétés cet hiver. Et Médery de pester. « Après Christophe Verbeeren et François Rouffignon, Guerry est le troisième de mes officiers a en être victime. Car même si la malchance s’en mêle, ce n’est sans doute pas un hasard si ce sont les joueurs les plus âgés du noyau qui craquent physiquement. Le rythme infernal de trois matches tous les dix jours, ce qui avec les entraînements correspond à pratiquer le foot huit jours sur neuf, n’est pas tenable pour des non-amateurs. Mais de là à ce que les vieux bonzes de l’Union belge s’en soucient… », critique-t-il durement. A cet égard, il avoue envier un peu Michel Renquin, son confrère de Bleid, dont la moitié des ouailles ne doivent pas combiner le foot avec un travail en journée. A Sprimont, on ne recense que très peu de joueurs totalement disponibles, relève-t-il.
Le retour de Rouffignon
Petite éclaircie dans la grisaille, la blessure de Rouffignon serait moins grave qu’initialement pressenti. Il souffrirait en fait d’une micro-déchirure, et pourrait dès lors espérer rejoindre le groupe dans deux ou trois semaines, à l’instar de son compère et ami « Schtroumpf » Verbeeren. Assez tôt pour avoir un impact sur l’emballage final ? A condition pour leurs équipiers de bien négocier les prochaines rencontres, à Walhain, à Andenne et contre Hannut. Le déplacement de ce dimanche en terre brabançonne aura valeur de test. Et vu les circonstances, Médery se garde bien de pavoiser. « J’aborde cette joute avec une certaine appréhension, car il n’est pas évident de se passer d’une telle somme d’expériences accumulées. Leur apport ne se limite pas au terrain, mais se manifeste aussi à l’entraînement ou dans les vestiaires. Le Standard n’est pas aussi fringant quand il ne peut simultanément compter sur Onyewu, Sarr et Defour », analyste-t-il.
La gestion de l’effectif, un domaine où le coach excelle, risque de s’avérer déterminante lors des six dernières parties… ou plus, en cas de participation au tour final. C’est la raison pour laquelle il s’était volontairement privé des services de Michel Bigirimana et de Mikail Ince contre Aische. « En principe, Michel n’aurait même pas dû entrer à la mi-temps, car je souhaitais le laisser souffler, mais les circonstances en ont décidé autrement. En ce qui concerne Mike, il est encore un peu court », se justifie Médery, non sans préciser que d’autres joueurs du noyau doivent quant à eux emmagasiner du temps de jeu en vue de l’emballage final…
Une sélection espoirs-U19 bat Dalhem
On notera enfin qu’à l’occasion d’un match amical disputé ce mardi soir, une sélection composée d’espoirs et de U19 a battu la première de l’Etoile Dalhem, leader de son groupe en P3, sur le score de 2-3. Trois jeunes sprimontois seront incorporés au noyau A la saison prochaine, en vue d’y accumuler de l’expérience : Anthony Fays, Anthony Manfredi et Alex Lolos. Trois joueurs à qui Philippe Médery prédit « un bel avenir en nationales », pour autant qu’on ne leur brûle pas les ailes. Trois petits formats, le premier à vocation défensive et les deux autres offensive. Fays est présenté comme un pitbull qui allie cette qualité à une belle technique, Lolos dispose d’une technique supérieure à la moyenne et Manfredi a montré un très intéressant potentiel lors de sa récente montée au jeu contre Bioul.
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