De la bonne surprise de l'été au premier départ de l'hiver : les raisons du cauchemar de Zanka à Anderlecht

De la bonne surprise de l'été au premier départ de l'hiver : les raisons du cauchemar de Zanka à Anderlecht
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Zanka est de plus en plus proche d'un départ d'Anderlecht. Retour sur six mois de désamour avec le Lotto Park.

Les sifflets du Lotto Park à l'encontre de son propre joueur lors de la dernière rencontre contre Dender n'ont fait que rendre encore un peu plus intenable une situation qui semblait déjà avoir atteint un point de non-retour. Une situation résultant des prestations catastrophiques du Danois dans l'axe de la défense. Le retour imminent de Jan Vertonghen dans l'équipe et l'affirmation de Jan-Carlo Simic accentuent un peu plus le malaise Zanka.

Pourtant, à son arrivée, Mathias Jorgensen avait tout de la bonne affaire : à l'image de Thomas Foket et Ludwig Augustinsson, il faisait partie de ces joueurs d'expérience recrutés sans débourser le moindre centime. Contrairement aux deux autres défenseurs cités qui ont nécessité des négociations de longue haleine, son cas sonne plus comme une opportunité surprise, celle de la résiliation de son contrat à Brentford, rapidement saisie par les décideurs anderlechtois.

Une erreur de casting ?

Il a souvent été reproché à Jesper Fredberg de n'en faire qu'à sa tête en matière de recrutement, en faisant fi des rapports de la cellule de scouting. Avec ses plus de 100 matchs de Premier League, son statut de joueur libre, sa bonne entente avec Brian Riemer et le besoin urgent d'un défenseur central vu les soucis de Vertonghen et l'inconnue que représentait Simic, faire signer un contrat d'un an à Zanka ne présentait pas le moindre risque. D'autant que le FC Copenhague était également à la lutte, emmené par un certain Thomas Delaney qui poussait pour faire revenir son ancien coéquipier.

Pourtant, son manque criant de sérénité a coûté à l'arrière-garde. C'est que les circonstances lui ont fait occuper les premiers rôles, un statut qu'il n'avait plus connu depuis longtemps. En six mois avec Anderlecht, Zanka a disputé plus de 2220 minutes (l'ironie veut que c'est lors du seul match de championnat qu'il n'a pas débuté qu'il s'est fendu de son raté le plus mémorable, en manquant l'égalisation à bout portant au Club de Bruges).

L'équivalent de 25 matchs complets en une moitié de saison, c'est déjà plus que sur chacun des derniers exercices pris en entier. Dans ses précédents clubs et avec la sélection danoise (avec qui il se rend encore en Allemagne pour l'Euro de cet été, sans disputer la moindre minute), le natif de Copenhague est un joueur qualifié de fiable et d'important dans la constitution d'un groupe mais qui ne brigue pas une place de titulaire indiscutable. Une différence qui se remarque lorsqu'il s'agit d'enchaîner à 34 ans.

Et puis, il y a les grandes manoeuvres en coulisses de ces derniers mois. En reprenant le pouvoir de manière éclatante, Wouter Vandenhaute a éloigné Brian Riemer et Jesper Fredberg, les deux hommes forts à l'origine de l'arrivée de Zanka. Ce dernier n'aura évolué qu'un mois sous les ordres de Riemer. Il n'avait pourtant pas caché que retravailler avec l'entraîneur qu'il avait connu au FC Copenhague (notamment comme adjoint d'Ariel Jacobs) et à Brentford était l'une des principales raisons de sa venue.

"Il est un des coachs les plus influents de ma carrière. Il voit mes qualités et croit en moi. Vous savez, la différence entre réussir et rater est infime. La différence, c’est notamment la confiance d’un coach. Voilà pourquoi il est l’une des raisons de ma présence à Anderlecht" déclarait-il à son arrivée. Il ne pensait pas si bien dire.

Ses débuts avaient pourtant de quoi rassurer les supporters : deux jours après avoir pris le tout premier Eurostar pour pouvoir prendre part à l'entraînement du jeudi, il était déjà aligné à Malines. L'un des seuls matchs convaincants du début de saison sous Riemer. Une rencontre au cours de laquelle Zanka est tout proche de marquer son premier but, le ballon est finalement prolongé au fond des filets par Augustinsson.

Cela aurait dû être pour lui le premier pas pour se faire adopter par ses nouveaux supporters. Dans ses anciens clubs, Mathias Jorgensen était du genre aimé par le public, qui appréciait sa loyauté et sa personnalité rassembleuse. À Huddersfield, il s'était notamment distingué en sortant plus de 8000 pounds de sa poche pour payer une boisson à chacun des 2596 supporters qui avaient effectué le déplacement à Southampton, pour les remercier de leur soutien sans faille tout au long de la saison.

Un public sifflant son joueur, ce qui reste son droit malgré les efforts du principal concerné pour le club, à chaque touche de balle ne mérite sans doute pas un gentleman comme Zanka. Mais il faut bien savoir reconnaître au Lotto Park qu'un joueur affichant un niveau de jeu aussi hésitant ne mérite sans doute pas non plus un club qui joue l'Europa League et le haut de tableau dans le championnat belge.

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