Courtois, De Bruyne, Lukaku : quand la "génération dorée" pourrit sa propre succession

Courtois, De Bruyne, Lukaku : quand la "génération dorée" pourrit sa propre succession
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Romelu Lukaku est donc sorti du silence dans lequel il s'était muré depuis l'Euro 2024. Comme d'habitude, quand et où il l'a décidé... et avec maladresse.

Romelu Lukaku est quelqu'un d'intelligent, il y a peu de doutes là-dessus. Ou plutôt, dans un monde du football où les clichés sur la prétendue bêtise des joueurs sont légion, Lukaku, avec son éloquence dans tellement de langues qu'on aurait peur de les énumérer au risque d'en oublier, sa capacité à analyser le football, à incarner une véritable idole charismatique pour tant de jeunes, impressionne.

Alors comment quelqu'un d'aussi malin peut-il, à intervalles réguliers, commettre des erreurs de communication vis-à-vis d'un grand public dont il recherche pourtant clairement l'amour ? Son passage dans l'au demeurant excellent podcast Friends of Sport a amené plus de soucis qu'il en a résolus. Un peu comme son interview pour Sky Sports à l'époque, dans laquelle il parlait d'un retour à l'Inter Milan alors qu'il était encore à Chelsea...

Plus d'envie chez la génération dorée ? 

En parlant de "retrouver la passion" qui se serait éteinte pour les Diables Rouges, Lukaku fait preuve d'honnêteté, on peut difficilement dire le contraire - mais il met son sélectionneur, qui parle de fatigue physique pour justifier ses absences, dans une drôle de position. Alors que Domenico Tedesco, lui, fait ce qu'il fallait faire en termes de communication pour protéger son joueur d'une décision très critiquée (à savoir refuser une sélection), Romelu lui-même vient clairement dire : je ne suis pas là parce que je n'ai plus l'envie.

Lukaku Romelu - De Bruyne Kevin
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Un comportement qui vient évidemment faire écho à celui de Kevin De Bruyne en septembre dernier : "ik stop, ik stop", lâchait le joueur de Manchester City après un match lors duquel il n'avait pas apprécié l'implication de ses équipiers. Dans ce podcast, Lukaku pique également la nouvelle génération, estimant que si elle n'apprécie pas les propos des "anciens", elle n'a rien à faire là. Mais ce n'est pas cette nouvelle génération qui refuse des sélections ou fait mine de s'en aller en boudant - et on ne parlera même pas du cas Courtois, qui prouve bien que l'amour de la sélection peut parfois passer après l'inimitié pour le sélectionneur.

La Belgique est-elle plus forte avec Lukaku et De Bruyne ? Très probablement... même si on rappellera aussi que Romelu Lukaku a disputé un Euro catastrophique (et de ça, il en parle peu), tandis que l'équipe a très bien tourné pendant les qualifications en l'absence de KDB (et a disputé face à la France son meilleur match depuis bien longtemps... sans KDB). 

S'il faut reconstruire sans la génération dorée, pour de bon, peut-être sera-ce le moment de le faire à partir des qualifications de la Coupe du Monde 2026. Mais peut-être Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku peuvent-ils également regarder du côté de la Croatie, où un certain Luka Modric, bientôt 40 ans, n'a jamais bronché ni descendu la génération qui a succédé à celle ayant terminé finaliste du Mondial 2018. 

On ne retirera cependant pas à Romelu Lukaku les moments d'honnêteté touchants de cette interview, comme lorsqu'il parle des moments difficiles vécus après la Coupe du Monde 2022. Mais trop souvent, le meilleur buteur des Diables Rouges parvient à rendre plus compliquée sa relation avec un public dont il cherche tant l'amour. Et à élargir ce fossé qui se creuse de mois en mois entre la génération dorée, ou plutôt son souvenir, et les supporters belges... 

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