Anderlecht n'était pas venu à Gand pour jouer, et repart satisfait
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Le Sporting d'Anderlecht est venu prendre un point terne, mais arraché de haute lutte chez une Gantoise inefficace. Les Buffalos n'ont jamais réussi à mettre du rythme dans un topper qui a fait psschit.
Sur papier, cela devait être - et de loin - l'affiche la plus affriolante du week-end. Elle accouchera d'une souris en première mi-temps : avec un entrejeu encore privé de Théo Leoni (laissé sur le banc), Anderlecht va peiner face au duo d'artistes Kums-De Sart, qui se régale. Archie Brown, côté gauche, se régale lui aussi aux dépens de Sardella ; Debast se troue sur son premier centre, Augustinsson se blesse en rattrapant le coup (6e).
Cuypers péche par maladresse (10e) et la première frappe signée De Sart trouve Schmeichel (17e), mais les vagues gantoises sont résolues. Alors que c'est à gauche que Brown multiplie les raids, c'est son pendant à droite, Matisse Samoise, qui va être trouvé au terme d'une longue phase de contrôle gantoise et tromper Schmeichel d'une frappe déviée (37e, 1-0).
Anderlecht, jusque là, n'existe pas. Mais dès la première balle dans le rectangle, la roublardise de Thorgan Hazard, invisible jusque là, offre un penalty à Kasper Dolberg, qui ne se prive pas de marquer pour la 7e fois d'affilée (1-1, 45e+4). Les Mauves sont bien payés, Gand a été naïf. Mais cela ne semble être qu'une erreur de passage, tant les Buffalos sont à nouveau au-dessus du lot au retour des vestiaires.
Leoni calme Anderlecht
Car si Thorgan Hazard lance la seconde période d'une bonne frappe qui force Roef à se coucher, il n'y en aura ensuite plus que pour La Gantoise, au point où on a l'impression de voir un Anderlecht à 10. C'est presque le cas jusqu'à la sortie de Stroeykens, et Théo Leoni qui le remplace amène immédiatement son calme au ballon.
L'accalmie ne dure qu'un temps : Gand reprend ses assauts face à un adversaire qui en est réduit à envoyer des longs ballons à chaque récupération. Problème : Anders Dreyer a beaucoup de qualités, mais sa vitesse n'en est pas une, et Amuzu est absent. Il faut espérer un miracle : il vient presque quand Luis Vazquez profite de deux grosses erreurs derrière... mais se loupe (86e, 88e). Rideau après un dernier frisson sur une frappe de Kums (90e+4) : on a assisté à un bien terne topper. Mais le RSCA en est le vainqueur moral... à moins que ce soit l'Union, qui prend 6 et 7 points d'avance sur ses poursuivants ?