Les questions affluent à Bruges après le licenciement de Carl Hoefkens

Les questions affluent à Bruges après le licenciement de Carl Hoefkens
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Ce mercredi, la nouvelle est tombée : Carl Hoefkens n'est plus l'entraîneur du Club de Bruges. Retour sur un mandat particulier, et sur les nombreuses questions que suscitent ce licenciement.

Après son troisième titre de champion de Belgique consécutif, le Club de Bruges en a surpris plus d'un en nommant son ancien joueur et adjoint, Carl Hoefkens. Des expérimentés Philippe Clement et Alfred Schreuder, on passait à un véritable novice dans le coaching du côté du Jan Breydel. 

Qu'à cela ne tienne, pensait-on. Hoefkens a appris au contact de ses illustres prédécesseurs, à l'ADN du Club en lui et connait les joueurs - y compris les jeunes - comme sa poche. Le mercato dantesque de Bruges, qui dépensera près de 50 millions d'euros l'été dernier, laissait lui aussi très optimiste. 

D'ailleurs, les débuts étaient plutôt bons. Même si en championnat, Bruges calait déjà face à Eupen (défaite 2-1 dès la deuxième journée) puis face à Zulte (1-1), les hommes d'Hoefkens enchaînaient avec un 15 sur 15. Dans le même temps, Bruges créait la sensation en Ligue des Champions en battant d'entrée le Bayer Leverkusen (1-0) puis en écrasant Porto (0-4). Une défaite 3-0 face au Standard avant la trêve refroidissait un peu tout ce beau monde, mais Hoefkens pouvait se montrer satisfait de son entame de mandat avant une courte trêve internationale. 

Et c'est ensuite que cela se gâte. Réalisant un tour de force en battant l'Atlético Madrid (2-0) et entérinant sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions la semaine d'après (0-0 chez les Colchoneros), Bruges a un peu délaissé le championnat, où les résultats sont devenus de plus en plus inconsistants et irréguliers : défaites 0-2 face à Westerlo puis 2-0 face à La Gantoise, 3 matchs nuls sur les 5 derniers matchs...Les champions de Belgique ont perdu du terrain, et se retrouvent désormais à 12 points du leader, Genk. 

La pression s'est vite intensifiée sur Hoefkens, qui n'a pas su corriger le tir après une élimination - humiliation - en Coupe de Belgique face à Saint-Trond (1-4) et un nul plein d'impuissance contre OHL (1-1). 

Des questions, toujours des questions 

Le choix, premièrement, de nommer Hoefkens a été largement discuté lors de son officialisation. La suite donnera raison aux sceptiques de la première heure, ceux qui se rappellent que pour mener Bruges au sommet, Philippe Clement a dû passer sur les bancs de Waasland-Beveren puis de Genk. 

La bande à Vincent Mannaert et Bart Verhaeghe prenait là un énorme risque. Après une deuxième partie de saison dernière dominée de la tête et des épaules, le choix a été de repartir quasiment de zéro. Un parti pris certes un peu forcé par le retour de Schreuder à l'Ajax, mais qui raisonnablement n'était pas en phase avec les ambitions immenses du Club. 

Car oui, les ambitions y sont pour beaucoup dans cet échec. Jouer sur plusieurs tableaux, même avec un effectif pléthorique et un jeu normalement dominant sur deux compétitions sur trois, n'est évidemment pas sans risque. Surtout avec un coach débutant. Et pourtant, on ne peut pas dire qu'Hoefkens s'est totalement planté, lui qui est toujours resté cohérent dans ses choix et sa communication. 

Le timing, lui aussi, de ce licenciement est pour le moins intriguant. Malgré une baisse de régime avant la Coupe du monde, Hoefkens n'a jamais semblé en danger. Il aura fallu d'une sortie de route en Coupe - ce qui n'est pas catastrophique non plus - et d'un nul dans un match dominé de la tête et des épaules pour que la situation implose. 

Rarement, on a vu un siège éjéctable s'enclencher aussi rapidement. Les manquements de plus en plus criants dans le jeu auront sans doute poussé le board à réagir au plus vite pour congédier Hoefkens, qui avait dernièrement été contesté par son joueur-star, Andreas Skov Olsen. 

Le Club de Bruges ne devra en tout cas pas se louper dans la nomination du nouveau T1, qu'on imagine être d'un calibre - d'une expérience - supérieure à celle d'Hoefkens. Son successeur aura en effet du pain sur la planche, avec un titre de champion de Belgique à garder - sous peine de subir un retentissant échec -, la Ligue des Champions face à Benfica dans un mois et demi, et l'état de forme de certains joueurs (Yaremchuk, Boyata pour ne citer qu'eux) qui n'auront en rien aidé le maintien de leur désormais ancien coach dans sa mission. 

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