L'Union Saint-Gilloise domine Anderlecht et reste à distance du Club de Bruges pour entamer les Champions Playoffs !
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Anderlecht aura opposé une belle résistance en première période, mais une seconde mi-temps inoffensive aura permis à l'Union de remporter le derby bruxellois.
Difficile de le nier : depuis quelques mois, c'est devenu un peu plus tendu entre les supporters de l'Union Saint-Gilloise et ceux du RSC Anderlecht. Le voisin sympathique est devenu le voisin encombrant, qui n'est plus seulement une bonne surprise mais aussi capable de s'emparer d'un ticket européen - voire de mieux. Avec une victoire brugeoise un peu plus tôt dans la journée, l'USG doit entamer ces Playoffs tambour battant, tandis que le RSC Anderlecht ne peut pas se permettre d'avoir encore la tête à sa finale perdue.
Vanzeir et Undav se reconnectent
C'est pourtant bien l'impression que les Mauves donneront : totalement absents en début de match, ils seront submergés. Deux occasions, deux cadeaux anderlechtois, deux buts : en 11 minutes, le verdict est terrible. Dante Vanzeir a tout l'espace qu'il veut pour servir Undav sur sa première touche de balle, Van Crombrugge s'interpose mais Bart Nieuwkoop suit bien, lui aussi très seul (3e, 1-0). Rebelote quelques minutes plus tard : Cullen perd un ballon dangereux, Dante Vanzeir est servi par Undav et pique au-dessus du portier adverse (13e, 2-0).
Pourtant, Anderlecht n'est pas mauvais en possession, mais manque de précision. Dès la 11e, Yari Verschaeren aurait pu égaliser, mais a beaucoup trop hésité. Lazare Amani, profitant encore d'une perte de balle adverse, frappe de peu à côté (17e), mais c'est bien Anderlecht qui croit réduire le score : Verschaeren, encore lui, sert Kouamé qui était persuadé que sa balle avait passé la ligne (22e). Sur le contre fulgurant, Vanzeir trouve le poteau. Le RSCA a la possession, et commencera à avoir les occasions : à la 26e, un excellent Christian Kouamé temporise et sert Cullen en retrait (2-1).
Le match part dans tous les sens, mais Anderlecht est désormais bien dedans : sur un corner, Kouamé force Moris à un superbe arrêt (37e), et Zirkzee ne peut suivre. Le score est logique à la pause, mais on sent l'USG nerveuse, à l'image d'un Bager qui aurait pu prendre la rouge pour une intervention en retard sur Refaelov dans les arrêts de jeu.
Le RSCA déçoit
L'Union a probablement senti qu'une égalisation adverse rendrait la seconde période très compliquée, et revient sur la pelouse avec une concentration retrouvée. Le résultat est immédiat : Kaoru Mitoma, qui avait déjà frappé de peu à côté dès le retour des vestiaires (46e), est à la réception d'un travail jusqu'auboutiste de Deniz Undav (53e, 3-1). Que faisait le Japonais si seul de son côté? Seul Murillo peut y répondre.
Sans surprise, une fois le break fait, l'USG laisse le ballon au RSCA... qui semble bien en difficulté pour en faire quoi que ce soit. Aucun rythme, aucune passe pour casser les lignes (malgré un Marco Kana qui ne démérite pas, titulaire à la place d'Olsson), et notamment un Lior Refaelov fantômatique. L'Union, elle, se contente de lancer des banderilles en contre. Undav, encore, sert Nieuwkoop au point de penalty mais le Néerlandais heurte le poteau (66e).
Déjà privé de quelques éléments clefs (Ashimeru, Gomez remplacé par Mykhaylichenko), Kompany ne semble pas non plus avoir les armes qu'il faut sur le banc. En témoignent les entrées anonymes de Raman et Amuzu. Mazzù, de son côté, peut encore lancer pour le dernier quart d'heure un Lapoussin. Le jeu unioniste respire la confiance, tout l'inverse d'un Anderlecht qui semble resté dans le rond central du Heysel. Les rêves de titre? Envolés. Le podium, cependant, est toujours à portée et il faudra s'ébrouer pour aller le chercher. Côté Unioniste, on vient de gagner une finale. Il en reste cinq...