Analyse Anderlecht peut avoir réussi sa saison et Kompany gagné son pari dès ce dimanche
Photo: © photonews
Dès ce dimanche, le RSCA peut valider son ticket pour les PO1. Oui, c'était l'objectif fixé en début de saison ; non, Vincent Kompany ne s'en contentera pas et continuera d'évoquer la nécessité de gagner quand on s'appelle Anderlecht. Mais au vu du chemin parcouru, la saison serait réussie.
En football comme ailleurs, il y a toujours l'absolu et le contextualisé ; cette saison, les deux sont bien dissociés à Anderlecht, car les deux amènent des attentes bien différentes. L'absolu, par définition immuable, est clair : le RSC Anderlecht doit toujours se hisser dans le top 4 d'un championnat, toujours disputer les PO1 de la Pro League, et ne peut considérer une saison réussie que si elle implique au moins un trophée. Si ce dimanche, les Mauves valident leur ticket pour les PO1, ils n'auront accompli que le strict minimum exigé du club chaque saison.
C'est la position qu'essaie de prendre au maximum Vincent Kompany, en la formulant de diverses manières : en début de saison, c'était "Je ne peux pas dire que nous visons moins qu'un titre" ; au fil de la saison, cela a souvent été "À Anderlecht, il faut toujours gagner". Mais en filigrane, Kompany laissait également de plus en plus comprendre qu'il est conscient de la situation contextualisée : le club est exsangue, l'équipe est la plus jeune de Belgique, et il faudra être patient. Trust the process, ce slogan si moqué, ne dit rien d'autre que ça : "Soyez patients".
Le top 4, une réussite en soi ?
Si on lui posait la question, Kompany se replacerait certainement dans le point de vue absolu : le top 4 est-il synonyme de saison réussie ? Dans l'absolu, certainement pas - une saison n'est réussie à Anderlecht qu'en cas de trophée. Mais se hisser parmi les quatre meilleures équipes du pays durant sa première année en tant que coach à temps plein, après une saison si chaotique ? Dans le contexte, c'est très clairement une réussite.
La victoire d'Anderlecht sur l'Antwerp en a poussé beaucoup à souligner à quel point Kompany avait "battu" Franky Vercauteren ; c'est un peu réducteur, mais une chose est certaine - si avec Vercauteren, Anderlecht aurait certainement évité nombre de revers marqués du sceau de l'inexpérience de ses joueurs et, in extenso, de son coach, il est tout aussi certain que le niveau de jeu atteint récemment ne l'aurait pas non plus été sous la houlette de l'actuel T1 de l'Antwerp. Un choix a été fait le 17 août 2020 : celui d'enlever les roulettes pour laisser Kompany pédaler seul. Longtemps dans la choucroute, et en tombant plus souvent que prévu ; certaines chutes ont fait mal.
Mais s'il n'est pas encore exactement Remco Evenepoel, le cycliste Mauve a pris de l'assurance et même de l'élégance, enfin. Dans un contexte très compliqué, Anderlecht a désormais de grandes chances de faire partie des Playoffs "réduits" et bien peu auraient parié dessus après quelques mois de compétition. Reste désormais à finir le boulot avec la manière, et cela peut être fait dès ce week-end ; reste à ne pas crier "regarde maman, sans les mains !", au risque de chuter dans le dernier virage ...
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