Analyse Les fans d'Anderlecht ont démissionné, ils ne montent plus aux barricades

Il arrive encore parfois que le public anderlechtois gronde et soit l'auteur d'un concert de sifflets.  Mais globalement, les supporters mauves ont abdiqué.  C'est ce qui semble pouvoir arriver de pire au club.  "Nous nous voyons régresser depuis des années.  Nous pensions que cela allait aller mieux avec Coucke.  Mais maintenant, tout tourne autour de l'argent" avons-nous entendu jeudi soir.

Après une telle première période, les joueurs auraient dû se faire tout petit au moment de regagner les vestiaires il y a dix ans d'ici.  'Le Parc' ne l'aurait jamais accepté.  "Anderlecht est mort" est un des messages d'actualité dans les tribunes du stade.  Ainsi que "Bolasie et Verschaeren, le reste, c'est de la camelote."  D'autres se plaignaient : "C'est chaque semaine, la même chose."

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Anderlecht n'est plus Anderlecht si ses supporters jettent également le gant.  "Être européens ?  Je ne pense pas" était l'avis de plusieurs d'entre eux.  Sur Twitter, les commentaires n'étaient pas piqués des vers.  Si Michael Verschueren et Marc Coucke les lisent, ils seront dans leurs petits souliers.

Mais l'anonymat derrière l'écran pousse les gens à être plus vindicatifs.  Dans le stade, c'est la résignation qui règne.  La fierté que les fans avaient de s'identifier chaque saison à des stars a disparu.  Oui, Verschaeren est là et heureusement !  Mais c'est aussi un plâtre sur une jambe de bois.

Qu'Anderlecht avait encore des places à disposition seulement deux heures avant le match est significatif.  A l'intérieur du club, il y a peu de compréhension pour les sentiments qui sont inhérents au football.  Diffuser à la mi-temps 'Seven Nations Army' qui est un des chants du Club de Bruges n'est vraiment pas malin...