Un Bruges bipolaire laisse des regrets aux Zèbres

Florent Malice
Florent Malice depuis le Jan Breydel, Bruges
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Un Bruges bipolaire laisse des regrets aux Zèbres
Photo: © Photonews

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Après un 6/9, Charleroi voulait garder le rythme, mais un déplacement chez le champion en titre n'est pas chose aisée. Et Michel Preud'homme aura gagné la bataille tactique après avoir souffert en première période...

Le moins qu'on puisse dire est que le début d'année 2017 ne ressemble pas à la fin d'année 2016 du côté de Charleroi. Les Zèbres galopent à nouveau au milieu du top 6 et ont retrouvé goût à la victoire après un très beau 6/6. Un bilan rassurant qui, combiné aux difficultés de Malines et du Standard, leur permet de se déplacer au Jan-Breydel en toute décontraction.
Pour l'occasion, Pollet et Mata étaient laissés sur le banc au profit de Bedia et Marinos (qui a selon toute vraisemblance repris une place de titulaire après sa grosse prestation à Ostende). Gaëtan Hendrickx était lui aussi aligné aux côtés de Cristophe Diandy, au détriment de Fabien Marcq. Michel Preud'homme, lui, alignait son équipe-type.

Et si la défense modulable de Mazzù avait fort surpris Ostende d'entrée de jeu par ses qualités offensives, c'est sur son organisation que butera Bruges pendant un bon moment. Palacios, déjà très entreprenant, fait presque office d'ailier mais ne passera que rarement son homme, un Baby décidément adapté à son nouveau rôle. De l'autre côté, Izquierdo sera plutôt pâle et Charleroi finira même par se procurer quelques corners au quart d'heure, puis par alerter Butelle via Harbaoui à la 17e. Le Tunisien ne paraît pas moins à l'aise aux côtés de Bedia que de Pollet et derrière eux, Benavente, très actif, et Hendrickx en métronome sont bien en jambes.

Bedia en fera des cauchemars

Bruges aura droit à une première alerte rouge à la 25e minute : Bedia, bien lancé par Willems, se retrouve seul devant Butelle, qu'il trompe... avant d'être signalé justement hors-jeu. Wake-up call pour les champions en titre ? Même pas. Bruges est trop brouillon devant et mangé au milieu, et reçoit une deuxième alerte qui fera le tour du monde quand Bedia, trouvé à la 32e par un Marinos jusqu'au-boutiste, envoie le ballon à la verticale alors qu'il est seul devant le but vide. Le loupé de l'année, probablement. Ce sera le dernier fait à souligner dans une première mi-temps à l'avantage des visiteurs – si ce n'est la sortie dommageable d'un excellent Willems, qui se claque, pour Benjamin Boulenger.

Bruges reviendra des vestiaires avec de tout autres intentions, Wesley remplaçant même un Palacios rapidement éteint. Malgré une occasion gâchée par Baby sur un contre à trois contre deux, ce sont bel et bien les locaux qui mettront le pied sur le ballon et camperont dans le camp adverse, sous les acclamations d'un public remonté à bloc. Izquierdo, Denswil, Simons tenteront leur chance de loin – sans inquiéter vraiment Penneteau. La plus grosse occasion sera pour Vossen à l'heure de jeu ; bien trouvé par Vormer après une intervention moyenne de Penneteau, le buteur ne pourra rabattre sa tête.

Ce ne sera que partie remise pour Vossen. Alors que Bruges commençait à s'agacer et multipliait les approximations sans que Charleroi n'en profite, le buteur maison fera exploser le Jan Breydel à l'orée du dernier quart d'heure (73e), confirmant que le changement tactique de Preud'homme (placer un excellent Wesley en soutien de Vossen et faire occuper l'aile par Vormer, ce qui bloque le flanc d'un Baby décontenancé) est gagnant. Il n'y en aura dès lors plus que Bruges, Izquierdo et Refaelov se baladant sur la pelouse et Fall, rentré pour un Bedia qui ne se sera pas remis de son loupé, n'apportera pas la percussion recherchée.

Des regrets malgré tout

Seuls points notables de la fin de rencontre: la montée au jeu du nouvel arrivant roumain Rotariu, visiblement déjà très apprécié du public. Charleroi, de son côté, ne semblera plus vraiment y croire et sera aussi approximatif que les Brugeois avaient pu l'être en première période. Comme on le soulignait côté carolo avant la rencontre, tout point pris au Breydel aurait été du bonus après un 6/9 inespéré pour commencer l'année; mais cette défaite laissera probablement un goût amer à Felice Mazzù au vu de la première période. Bruges, bipolaire, mais victorieux, a de son côté montré sa capacité de réaction!

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