Le gâchis d'Anthony Vanden Borre
Photo: © photonews
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Il était considéré comme le plus doué de sa génération. Plus fort que Kompany, il devait s'ériger en latéral droit des Diables pour les 15 années à venir. Mais en ce 10 janvier 2017, Anthony Vanden Borre a dit stop. A 29 ans. Tristesse.
La nouvelle est tombée comme une lame sur la nuque d’un condamné à mort. Anthony Vanden Borre met un terme à sa carrière. Pour les amoureux du football, le Bruxellois était l’un des meilleurs à son poste. Mais les blessures et la fatigue mentale auront eu raison d’un talent ô combien gâché.
Talent précoce
Alors qu’il n’a pas encore 16 ans, le staff anderlechtois patiente. L’envie d’aligner le talent de Neerpede est énorme mais la règle est stricte : pour jouer en équipe première, un joueur doit avoir au moins 16 ans.
C’est finalement le 13 mars, contre Charleroi, qu’il fait ses débuts sous la casaque mauve. Il disputera finalement 95 matchs en 4 ans avant de tenter sa chance à l’étranger… et se planter.
Calvaire italien et anglais
Il n’a que 19 ans mais Vanden Borre se sent déjà armé pour franchir un palier. On lui demander d’encore attendre, de confirmer, on lui dit qu’il est encore jeune. Mais AVB n’en fait qu’à sa tête et part en Serie A, à la Fiorentina. Un échec.
Au bout de 6 mois et 5 matchs, le Diable Rouge (depuis 2004) est transféré à la Genoa. Sur la côte, les choses se passent un peu mieux pour l’enfant terrible mais au bout de 18 mois et 33 matchs, en majorité comme remplaçant, il s’en va. Direction Portsmouth qui est alors en plein boum.
Prêté 1 saison, Anthony parvient difficilement à s’y imposer. Il ne dispute que 25 matchs et passent allégrement du terrain au banc et du banc à la tribune. A la fin de la saison, son équipe est reléguée, il s’en va.
Le come-back : épisode 1
De retour à la Genoa, Vanden Borre s’engage avec Genk en toute fin de mercato. Hélas, le deal est conclu après la deadline et le Belge se retrouve versé dans le noyau B pendant 6 mois, interdit de jouer.
Mais à son retour, il éclate. Plus sérieux dans son travail, il revient en forme et aide bien son équipe à décrocher le titre en 2011 au bout de play-offs 1 au suspens improbable.
La saison suivante, il confirme plus ou moins mais son mauvais caractère refait surface. Fin de saison, Genk ne veut pas le prolonger et le latéral droit se retrouve sans club.
Le come-back : épisode 2
Sans rien pendant 6 mois, c’est son club formateur qui lui viendra en aide. Anderlecht le fait signer fin janvier. A l’époque, plus grand monde ne croit en lui. Sauf peut-être Anthony Vanden Borre lui-même qui ira jusqu’à déclarer qu’il serait à la Coupe du Monde 2014. A l’époque, on en rigolait… Et pourtant.
Si sa saison 2012-2013 est quasi vierge (il dispute 11 minutes contre Gand lors de la dernière journée de la phase classique), que dire de la suivante, tout simplement exceptionnelle. Affuté comme jamais, les prestations de AVB sont incroyables. L’homme s’impose totalement sur son flanc et réalise l’impensable : jouer la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Seulement, contre la Corée, on lui fracture le tibia. Et la suite de sa carrière.
La descente aux enfers
Sur la touche pour plusieurs mois, Vanden Borre revient progressivement mais timidement. Sa saison est banale, moyenne même. Et au moment de débuter l’exercice 2015-2016, il craque.
Dans la presse, l’Anderlechtois incendie tout le monde. Ses dirigeants, le staff, les autres joueurs. Tout y passe. Mais au Parc Astrid, ça ne passe pas. Vanden Borre n’est plus le bienvenu et on cherche à s’en débarrasser. Sauf que personne n’en veut. Ingérable.
Au bout d’un an et deux matchs joués, les premiers de la saison, et quelques touches ailleurs sans grande conviction, le défenseur s’en va à Montpellier en prêt pour tenter de relancer ce qu’il y a encore à sauver. Sans succès.
Anthony Vanden Borre s’en va sur la pointe des pieds. Il aura pour lui 6 titres de champion de Belgique, 29 sélections chez les Diables (1 but), 1 participation à la Coupe du Monde.
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