La Hongrie surprend l'Autriche... et tout le monde

Au coup d'envoi, les Hongrois faisaient surtout sensation grâce à leur gardien, Kiraly, qui devenait le plus vieux protagoniste d'un Euro et effaçait Lothar Matthaüs des tablettes. Mais le keep de 40 ans, qui arborait qui plus est un training aussi génial que décalé, a en plus de ça fait son match, en toute décontraction.

La première mi-temps, plaisante, ne laissait pourtant pas augurer du résultat final. Les Autrichiens, emmenés par un David Alaba qui touchait le poteau après 30 secondes et un Arnautovic très juste techniquement, se procuraient les plus grosses occasions et dominaient globalement la rencontre. Mais Janko sera incapable de conclure les actions autrichiennes, confirmant que cet Euro ne sera peut-être pas celui des buteurs.

La Hongrie, de son côté, restait d'un calme olympien. Un peu brouillonne en début de partie, l'équipe magyare corrigera vite sa copie. En deuxième mi-temps, Kleinheisler et Szalai rendaient folle la défense autrichienne et ouvraient même le score sur un une-deux exemplaire. L'Autriche était punie. Alaba, pendant ce temps, disparaissait tandis que Fuchs multipliait les mauvais choix.

L'exclusion sévère de Dragovic pour une deuxième jaune sur une phase offensive enterrera défititivement les espoirs de l'Autriche. Stieber, monté au jeu, fixait le score à 0-2 d'une belle balle piquée que Lukaku lui enviera peut-être. Le meilleur a gagné en ce début de soirée, car la Hongrie, sans faire de bruit et promise à un mauvais sort dans un groupe compliqué (rappelons qu'elle s'est qualifiée via les barrages et est la moins bonne attaque des équipes de l'Euro), a rendu une copie particulièrement propre.

C'est officiel: il n'y a pas de petite équipe dans cet Euro.