Giuseppe Rossini: "Je ne suis pas encore mort"
Photo: © photonews
Alors qu'il a joué un rôle important dans la montée d'OHL en D1 la saison dernière, Giuseppe Rossini est finalement parti à l'étranger pour se lancer un nouveau défi. "Je ne suis pas encore mort", a confié le joueur lors d'un entretien accordé conjointement à Walfoot et à Sportfootmagazine.
Giuseppe Rossini, actuellement en rééducation pour une blessure à l'adducteur, a signé un contrat de quatre ans avec le FC Progrès Niederkorn, actuel 5e du championnat luxembourgeois. Même si le niveau et le professionnalisme de son club semble un cran en-dessous, Rossini a fait un choix de vie qui semble parfaitement lui convenir.
Il revient, pour nous, sur l'actualité de David Pollet, son passage à OHL et sur son actualité.
Débarquer à 29 ans dans le championnat luxembourgeois, peut-on parler de retraite anticipée ?
"C’est un risque qu’il faut prendre. Avant de signer quoi que ce soit, j’ai discuté avec les dirigeants du FC Progrès. Leur discours m’a fait rêver, donc je n’ai pas hésité longtemps face au nouveau défi qui m’était lancé parce que je ne suis pas encore mort. L’Europa League aussi a pesé dans la balance. Même si ça reste les premiers tours de la compétition, ça fait toujours quelque chose".
Je ne suis ni Messi ni Ronaldo
T'es arrivé là-bas avec un statut de star ?
"Je ne veux pas dire que je suis l’attaquant vedette, mais je reste un joueur important de l’équipe. L’arrivée d’un joueur professionnel dans un championnat plutôt amateur fait qu’il existe certaines attentes sur mon compte, mais je leur ai directement dit que je n’étais ni Messi ni Ronaldo".
Rassure-nous et dis nous que tu vois de réelles différences entre le championnat belge et luxembourgeois ?
"Oui, sans aucun doute. On va dire que les quatre, cinq meilleures équipes luxembourgeoises valent la D2 belge, le reste c’est plus faible, c’est plus du niveau de la D3, mais le championnat luxembourgeois s’améliore et veut progresser d’année en année sans pour autant brûler les étapes".
"On compte quelques professionnels au sein du noyau comme Ismaël Bouzid (ex-Galatasaray), Samuel Dog (ex-Mouscron), moi-même et encore d’autres gars qui ont évolué en CFA en France".
Frustrant de jouer un rôle important dans la montée de l’OHL la saison dernière en D1 sans pouvoir y évoluer l’année d’après ?
"Frustrant non, car je suis heureux ici. Je savais que j’allais débarquer au FC Progrès avant même de disputer les play-offs avec OHL. Cela ne m’a pas empêché d’être très content de savoir que le club remontait en D1. En Belgique, quel club m’aurait proposé un contrat de quatre ans ? Vous savez dans le football, quatre ans c’est long donc je n’ai pas hésité longtemps rien que pour sécuriser l’avenir de mon enfant et de ma femme.
Aucun club belge ne s’est manifesté en fin de saison dernière
"Peut-être que Leuven m’aurait offert un contrat d’un an, c’est vrai. Mais après, j’aurais fait quoi ? Un an de contrat à OHL, ça n’en vaut quand même pas quatre au Luxembourg. Et puis, de toute façon, aucun club belge ne s’est manifesté en fin de saison dernière".
Quand tu vois ce que vit actuellement un David Pollet au Sporting de Charleroi, tu te reconnais forcément dans cette perte de confiance ?
"La base d’un attaquant, c’est de marquer. Donc oui, nos deux situations sont comparables. Comme moi, il passe de premier attaquant à deuxième, voire troisième attaquant, car il ne marque plus et il vit une crise de confiance. Il a une grosse concurrence avec Perbet, un gars qui a joué à Villareal et qui marque comme il respire".
"Pour moi, ça ne fait aucun doute, Jérémy Perbet à la préséance sur Pollet. Roman Ferber aussi offre à David Pollet une sérieuse concurrence. Je ne suis pas entraîneur, mais je crois que face à Bruges, c’était la dernière titularisation de la saison de Pollet".
L'intégralité de l'entretien de Giuseppe Rossini se retrouve dans le Sportfootmagazine du mercredi 23 décembre.
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