Cinq buts, tous face aux gros de Pro
League. Plus deux avec l'Australie, dont
un en finale de la Coupe d'Asie. Troisi
est un joueur décisif au parcours
atypique.
Après avoir joué dans l'anonymat en Turquie et en
Australie,
James Troisi s'est fait connaître des Belges en marquant face aux gros de la Pro League, et de l'Asie en signant le but de la victoire de l'Australie en finale de la Coupe d'Asie. A 26 ans, le Socceroos et très fier de l'être vit une saison pleine.
La Juventus, un peu par hasard
"J’avais 14 ans quand j’ai quitté l’Australie pour Newcastle. J’y ai connu un apprentissage formidable. Je suis passé pro mais il est presque impossible d’évoluer en Premier League à 18 ou 19 ans", expliquait l’Australien à la DH la semaine dernière. Sur les conseils de Belozoglu, il a cherché un club en Turquie, où il a fini par signer. A Gençlerbirligi puis à Kayserispor, Troisi a eu l’occasion de disputer quatre saisons pleines.
Repéré par la Juventus, il a rapidement accepté d’y signer : "Tu ne peux jamais dire non à la vielle dame. J’ai été en partie acheté par l’Atalanta, où j’ai directement filé. Le coach était très défensif et j’ai eu une saison compliquée. Un mauvais retour sur terre."
Une carrière liée à l’équipe nationale...
La suite de sa carrière a été rythmé par l’équipe nationale, dont il a porté le maillot 20 fois. Son but : jouer, rester en forme et efficace pour la sélection australienne. Avant la Coupe du Monde, il demande un prêt. "La Juventus a racheté tout mon contrat et m’a prêté à Melbourne Victory. J’hésitais, mai ce fut le bon choix. Je n’avais plus passé autant de temps au pays depuis 10 ans. J’y ai gagné la Champions League asiatique" a-t-il déclaré à la DH.
Ensuite, c’est pour disputer la coupe d’Asie qu’il a demandé un prêt. "Francky Dury m’a appelé, Ryan m’a conseillé et la Pro League me tentait bien."
....et un titre historique
L'Australie a remporté sa première Coupe d'Asie de football face la Corée du Sud (2-1), chez elle à Sydney en janvier dernier. Et comme un symbole, c’est James Troisi qui a offert la victoire aux Socceroos. A la 105e minute, il a été plus prompt que la défense coréenne et a marqué le but de la victoire. "C’était incroyable, je n’oublierai jamais ces moments. C’est le point d’orgue de ma carrière jusqu’à maintenant. C’était plus fort que de participer à la Coupe du Monde."
Décisif contre les gros
"Si tu ne tentes jamais ta chance, forcément, tu vas rater. J'ai bien frappé le cuir et avec un peu de chance, la finition était également superbe", nous expliquait Troisi après son but contre le Standard.
C’était sa cinquième réalisation de la saison en championnat. L’Australien a marqué contre Charleroi, le Standard, Genk, le Club de Bruges et de nouveau le Standard, soit chaque fois face à une équipe qui postule à une place en PO1. Il a également donné quatre assists, dont trois contre Ostende et une face à Lokeren. Tout ça en 15 apparitions. Sa force : une très bonne frappe de balle mais aussi la faculté de se mettre en position de frappe.
26 ans déjà
"Entre la Coupe du Monde, le championnat, la Coupe d’Asie et les qualifications pour 2018 qui commencent en juin, je n’arrête jamais. Heureusement, le coach adapte mon planning", explique l'Australien. Et son âge file également à toute vitesse.
Arrivé à 19 ans à Newcastle puis sur le tard en Série A (24 ans), Troisi n'a plus trop de temps à perdre pour percer au plus haut niveau. Difficile donc d'imaginer l'attaquant, ou l'ailier, évoluer à
Zulte Waregem la saison prochaine. Son contrat avec la Juventus se terminera en juin 2016, mais il n'y a encore jamais joué...