À Londres (Angleterre), Edgar Makanga

Si Arsène Wenger alignait sa meilleure équipe possible, en fonction de son infirmerie actuelle, Besnik Hasi avait choisi Sacha Kljestan pour pallier le forfait de Steven Defour. Sur le plan offensif, les flancs étaient dévolus à Andy Najar et Ibrahima Conté, tandis que Gohi Bi Cyriac occupait la pointe de l’attaque.

Au vu déroulement du match aller, on s’y attendait : Arsenal prenait d’emblée le contrôle des opérations. Pourtant, Anderlecht évoluait et bien sans complexe. Après un débordement sur le côté droit, Najar fut contré au tout dernier moment (5e). Dans la foulée, sans une déviation de Mertesacker, la frappe de Praet aurait pu prendre une bien meilleure direction (9e).

Après la première occasion locale, signée Ramsey (17e), Sacha Kljestan obligea Wojciech Szczesny à une parade. Malgré les velléités bruxelloises, la possession était bien à l’avantage des Londoniens. Ainsi, Alexis Sanchez fixait la défense belge avant de canonner sur le poteau (21e).

Un avertissement sans frais concrétisé à la 25e minute, lorsque Chancel Mbemba accrochait un peu stupidement Danny Welbeck dans le grand rectangle. Mikel Arteta, spécialiste du genre, transformait sans coup férir le coup de réparation (1-0). La messe fut pratiquement dite quatre minutes plus tard, lorsque Sanchez expédiait un coup-franc dans le mur, avant de reprendre immédiatement le cuir de volée (2-0).

Si Praet, à nouveau en bonne position, fut à nouveau contré par Monreal (34e), Silvio Proto devait sauver les meubles devant Welbeck (41e). Après le repos, les Anglais firent à nouveau preuve de réalisme par l’entreprise d’Alex Oxlade-Chamberlain qui, à la 58e minute, confortait l’avance d’Arsenal après avoir dévalé le flanc gauche (3-0). Le malaise du RSCA fut d'autant plus perceptible que Chancel Mbemba avait du abandonner ses partenaires sur blessure, neuf minutes après la reprise.

Une dernière demi-heure anderlechtoise de folie

On pensait Anderlecht abattu mais à la 61e minute, Anthony Vanden Borre fut étrangement à la réception d’un centre du jeune Andy Kawaya, novice à ce niveau, qui avait relayé Conté à la pause (3-1). Le Diable Rouge était-il en position de hors-jeu ? La phase est plus que discutable mais l'arbitre Clément Turpin validait le but.

Dans la foulée, Aleksandar Mitrovic relayait Gohi Bi Cyriac en front de bandière (62e). Onze minutes plus tard, l’attaquant serbe tant décrié fut accroché par Monreal. Vanden Borre transformait facilement son penalty (3-2).

La partie était fort agréable, avec plusieurs occasions de part et d'autres, les deux équipes justifiant leur réputation de beau football. Finalement, contrairement au match aller d'il y a quinze jours, la balance tombait dans le clan anderlechtois en fin de match, et ce, contre toute attente. À la 90e minute, sur un centre millimétré d'Andy Najar, le heading de Mitrovic fit exploser de joie les 3.000 bruyants supporters mauves présents à l'Emirates Stadium (3-3).