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Face à des Mouscronnois aussi survoltés que séduisants, le 15 août du Standard a tourné au cauchemar. Inquiétant avant la venue du Zenit Saint-Pétersbourg.
À Mouscron, Edgar Makanga
Vendredi soir, en match avancé de la 4e journée de Jupiler Pro League, le Stade du Canonnier, quasiment sold-out, a retrouvé son ambiance des grands soirs. Cela faisait cinq années que l'enceinte hurlue attendait pareil rendez-vous dans le cadre d'un match de division 1. Les spectateurs présents ont eu la chance d'assister à une véritable propagande pour notre football.
Le Standard, finalement, alignait une composition qui ressemblait presque à une équipe-type. Dans une rencontre sans aucun temps mort, Igor De Camargo tira le premier coup de semonce. Après 13 minutes de jeu, la reprise de volée en pleine lucarne du Belgo-Brésilien, esseulé sur le côté gauche, ne laissait aucune chance à Pierrick Cros (0-1).
La réaction locale ne se fit pas attendre, puisqu’en vingt minutes, les Hennuyers allaient complètement renverser la vapeur.
À la 19e minute, après un bon travail de l’omniprésent Steeven Langil, Abdoulay Diaby reprenait au petit rectangle un centre de Pieterjan Monteyne (1-1). Et à la 23e minute, Anice Badri s’infiltrait tout à son aise dans l’axe de la défense avant d’armer une frappe croisée, sur laquelle Eiji Kawashima n’est sans doute pas exempt de tout reproche (2-1). Enfin, dix minutes plus tard, Langil récupérait un ballon perdu par Tony Watt avant de lancer en profondeur Diaby, lequel signant ainsi le doublé (3-1).
Deux minutes avant la mi-temps, le subtil lob de Tony Watt permettait encore au Standard de faire illusion à la pause (3-2).
L'intensité ne diminuait guère en seconde période, avec de multiples occasions de part et d'autre. À la 66e minute, sur un corner de Julian Michel, la tête de Benjamin Delacourt assommait définitivement le Standard. Et en fin de rencontre, un nouveau récital de l'inépuisable et déroutant Langil, auteur de trois assists ce vendredi soir, permettait à Anice Badri de clore l'addition (5-2).
Avec cette démonstration, les Mouscronnois ont confirmé qu'ils n'avaient rien d'un oiseau pour le chat cette saison. En revanche, cinq jours avant son crucial barrage aller de Ligue des Champions face au Zenit Saint-Pétersbourg, le Standard peut tirer la sonette d'alarme : son week-end du 15 août a véritablement tourné au cauchermar.