Le G4 revient à la charge pour faire
fléchir à défaut de réféchir les douze
clubs récalcitrants de la Pro League.
Un jeu qui repose, au choix, sur le
mépris, l'arrogance ou une forme
d'autisme.
La bande des quatre bande encore toujours à part. Battue, minorisée, elle râle, elle rugit, elle fielle, elle vitriole. Pourtant, l'ensemble, ou presque, du football belge a rejeté la réforme de la Jupiler League. Et la météo, pour la seconde année consécutive, a jeté un tel gros froid sur cette réforme qu'on pensait qu'elle aurait ramené définitivement notre G4 à la raison.
Mais nenni! Appelant désormais à un vote censitaire plutôt qu'un vote démocratique, les quatre proposent une nouvelle discussion au sein de la Pro League. Les quatre enverraient deux représentants et les douze en désigneraient deux également. De quatre contre douze, on passerait ainsi à deux contre deux. Voilà une belle conception de la démocratie.
Toutefois, il est à espérer que les douze tiendront bon, que leur unanimité ne se lézardera pas, que certains ne ramolliront pas ni ne cèderont aux chants des sirènes obèses de la Pro League. Que la saison prochaine nous retrouvions enfin un vrai championnat sans play-offs.
La formule serait inacceptable pour les quatre? Alors, il existe encore une dernière alternative, une alternative tellement évidente qu'on peut se demander pourquoi elle n'a pas encore été proposée. Il suffirait en effet de créer deux D1. Une D1 où Anderlecht, Gand, Genk et le Club s'affronteraient dix fois chacun au cours de la saison pour se disputer un ticket pour la Champion's League et un ticket pour l'Europa League. Et une D1 d'Honneur avec dix-huit clubs qui se mesureraient pour arracher le second ticket de la Champion's League ainsi que les deux tickets restants pour l'Europa League. L'idée est simple, belle, propre et ménage la chèvre et le choux.
Il suffisait seulement d'y penser et moi, il me reste à envoyer ma facture de 75.000 euros à la Pro League pour ma piste de réforme.